Musique
Pascal Nègre (Universal Music) entre en guerre contre YouTube
Publié le 30 janvier 2013 à 09:29
Par Mélanie Rostagnat
A l'occasion du Midem, le président d'Universal Music France a menacé de retirer l'ensemble de ses vidéoclips de YouTube, suite à la suspension des publicités depuis le 19 janvier.
Pascal Nègre menace YouTube Pascal Nègre menace YouTube© Abaca
La suite après la publicité

La guerre est déclarée entre les maisons de disques françaises et la plateforme de vidéos YouTube. Réunis à Cannes dans le cadre de la 47ème édition du Marché international de la musique et de l'Edition musicale (Midem), les dirigeants des majors ont exprimé leur colère à l'égard de la filiale de Google, qui a décidé de suspendre, la semaine dernière, les publicités diffusées au lancement de chaque vidéo musicale. En cause : la non-reconduction d'un accord signé en 2010 avec la Sacem, chargée de collecter les droits pour les auteurs, qui est arrivé à échéance le 31 décembre dernier.

Alors que les négociations entre Google et les majors peinent à déboucher sur un nouvel accord, la suspension des publicités sur YouTube est perçue comme un véritable chantage par les ayants droits de la musique, qui se voient désormais privés de leur part des recettes publicitaires du site. Lundi, Pascal Nègre, le président d'Universal Music France a menacé de retirer tous ses vidéos de YouTube si les publicités n'étaient pas réinstaurées. "Nous demanderons à YouTube d'enlever nos vidéos clips", a-t-il déclaré, estimant que ce "pourrait être le cas de tous les producteurs de cette table". "Nous n'accepterons pas ce chantage, exercé à l'occasion d'une négociation commerciale qui ne nous concerne pas", a quant à lui estimé Jérôme Roger, directeur général de l'Upfi, qui regroupe les producteurs indépendants.

Ce conflit s'inscrit plus largement dans le combat mené par les maisons de disques, les producteurs indépendants et les sociétés de gestion sur un "transfert de la valeur", reprochant aux intermédiaires techniques, à l'instar de Google, de s'être enrichis à leurs dépens. Une demande jugée "légitime" par la ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, et qui est partagée par l'ensemble des acteurs de la filiale musicale française.

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