"Des méthodes violentes", selon un syndicat. Selon "Le Figaro", la direction du quotidien gratuit "20 minutes" a annoncé hier, lors d'un Comité social et économique à Paris, l'ouverture d'un plan social, dont la mise en place est prévue au début du mois de juin. Celui-ci devrait viser une trentaine de salariés, dont la moitié de journalistes. Aujourd'hui, le journal compte 200 personnes. Ce plan social a été décidé en raison des pertes financières liées à la crise du Covid en 2020 et à l'effondrement du marché publicitaire.
"Les salariés ont été mis au courant en même temps que le CSE. Les élus ne sont pas très contents des méthodes de la direction, cela a été assez violent", a déclaré un élu syndical. Et de confier : "On ne se fait plus d'illusions. Nous pensions qu'il y aura dans un an un autre plan social qui actera la fin de '20 minutes' en région, avec la fermeture des bureaux".
Ce plan social s'accompagne de la fin de la distribution dans les prochaines semaines à Nice, Nantes, Rennes et Strasbourg. Si les bureaux dans ces villes seront maintenus, les rédactions de journalistes seront réduites de moitié. Les éditions locales ne seront quant à elles plus éditées. Seule l'édition nationale sera distribuée dans les six dernières villes françaises restantes.
"20 minutes" était le dernier quotidien national gratuit en France après l'arrêt de "CNews" en fin d'année dernière. Le groupe Canal+ avait décidé de mettre fin à la parution papier du journal. Les équipes de journalistes du titre de presse ont été invitées à collaborer pour le site web et la chaîne info du même nom. "CNews" avait justifié l'arrêt de sa publication par "la baisse brute des investissements publicitaires" et "la hausse du prix du papier".