L'heure de la contre-attaque a sonné pour Eric Zemmour. Après plusieurs jours de polémique autour de son interview donnée au journal italien "Il Corriere della Sera", le polémiste a pris la parole sur RTL ce matin, dénonçant "une manipulation fantastique". "On m'a accusé d'avoir prononcé un mot que je n'ai pas prononcé. On m'a accusé ensuite de ne pas avoir contredit un mot qui n'a même pas été prononcé (sous-entendu même pas par le journaliste italien, ndlr). C'est une histoire extraordinaire, on a là une manipulation fantastique. On m'accuse de ne pas avoir dit quelque chose mais de l'avoir pensé" a lâché le polémiste.
Eric Zemmour a ensuite été invité à préciser sa pensée sur le fond de l'affaire. "Vous ne souhaitez pas, ne demandez pas, le départ des musulmans ou des Maghrébins de notre pays ?" a ainsi interrogé Yves Calvi. "De toute façon, je ne souhaite ni ne demande rien du tout, vous comprenez ? C'est ridicule. Il y a des citoyens français. On ne va pas faire partir des citoyens français. Il y a des étrangers. Un Etat a le droit de dire aux étrangers : 'non maintenant vous rentrez chez vous'. Entre les deux, il n'y a rien. C'est tout, c'est simple" a expliqué l'intervenant de "Ça se dispute" sur iTELE.
Interrogé ensuite sur les réactions du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et de Bruno Le Roux à son interview, Eric Zemmour n'a pas caché son atterrement. "C'est la vieille phrase de Saint-Just : 'Pas de liberté pour les ennemis de la liberté'. La gauche en est toujours là. C'était la Terreur, je vous le rappelle Yves (Calvi, ndlr). Quand Bruno Le Roux dit ça, c'est vraiment l'héritier de Saint-Just" a-t-il taclé, très remonté.
Avant de poursuivre : "Et quand le ministre de l'Intérieur vient dire qu'il faut manifester contre moi, se mobiliser contre moi... Vous vous rendez compte ! Un ministre de l'Intérieur ! Qui est chargé de faire respecter l'ordre et la sécurité des citoyens qui appelle à manifester contre un citoyen français...." s'est-il offusqué. "On a déjà un Premier ministre qui a dit que mon livre n'était pas digne d'être lu. On a maintenant un ministre de l'Intérieur qui appelle à manifester contre moi. Mais la prochaine fois, qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont envoyer mes lecteurs en prison ?"
Questionné enfin sur la haine contre les musulmans que certains lui reprochent de propager, Eric Zemmour a balayé ces accusations. "Il n'y a aucune incitation à la haine. J'essaye d'analyser rationellement une situation" a-t-il expliqué. Avant de revenir sur l'interview du "Corriere della Sera" : "Il faut revenir à l'origine. C'est Jean-Luc Mélenchon qui a traduit une interview alors qu'il reconnaît lui-même qu'il ne parle pas italien. Et qui a fait monter ça avec des médias complaisants qui n'ont même pas vérifié leurs sources, qui ont préféré les leçons de morale, me mettre sur le bûcher médiatique plutôt que de simplement vérifier" a-t-il dénoncé. Avant de lâcher : "Ce sont des méthodes staliniennes !".