270 postes en moins d'ici 2018. C'est le plan que la direction de Radio France a présenté aujourd'hui en Comité central d'entreprise. Mais, conformément aux contre-propositions faites par les syndicats, ces suppressions de postes (230 CDI et 40 CDD équivalent-temps) ne devraient pas provoquer de départs forcés. Pendant trois ans, deux tiers des salariés partant à la retraite ne seront pas remplacés.
Cette annonce devrait soulager les 4.400 salariés du groupe public, puisque le précédent projet prévoyait 350 départs volontaires. Ce plan-là, qui avait donné lieu à un mois de grève au printemps dernier, a donc été abandonné. Mathieu Gallet, qui négocie actuellement avec le Gouvernement les crédits du groupe inscrit dans le Contrat d'objectifs et de moyens, aurait obtenu un retour à l'équilibre en 2018 au lieu de 2017, ce qui a permis de réduire l'ampleur des économies à faire.
Lors de la conférence de rentrée, Mathieu Gallet, le PDG du groupe, avait été clair. "La masse salariale doit baisser, nous n'avons pas le choix", avait-il expliqué, en rappelant que les salaires de l'entreprise représentaient 60% du budget du groupe. Parmi les autres pistes d'économies étudiées : la fin des grandes ondes et moyennes ondes d'ici deux ans et un refonte du projet du Mouv' en cas d'échec de la dernière nouvelle formule.