Politique
Recep Tayyip Erdogan porte plainte contre "Le Point"
Publié le 27 octobre 2019 à 10:00
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le président turc a déposé plainte pour "insulte au chef de l'Etat".
Recep Tayyip Erdogan Recep Tayyip Erdogan© Abaca
La suite après la publicité

L'hebdomadaire visé par une plainte. Dans son éditorial vendredi, Etienne Gernelle, directeur du "Point", révèle que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déposé plainte contre le journal, auprès du bureau du procureur général d'Anakara, pour "insulte au chef de l'Etat", selon l'agence de presse étatique Anadolu. Cette plainte fait suite à la Une du "Point" cette semaine qui qualifie le dirigeant turc d'"éradicateur", avec la question : "Va-t-on le laisser massacrer les Kurdes (et menacer l'Europe) ?". Sont visés par cette plainte le directeur du magazine Etienne Gernelle ainsi que le rédacteur en chef de la rubrique "International" du journal, Romain Gubert.

"Nous ne lâcherons rien"

"Il est logique que cela ne plaise pas à Erdogan. Bien évidemment, nous ne retirons pas un mot de ce que nous avons écrit", souligne le directeur du "Point". Et de poursuivre: "Au contraire : le fait qu'il nous attaque pour 'insulte au chef de l'Etat', sorte de crime de lèse-majesté, tend plutôt à confirmer notre précédente couverture à son propos". Etienne Gernelle rappelle qu'il avait déjà publiquement attaqué l'hebdomadaire en mai 2018. En France, des affiches du "Point" avaient été arrachées par ses partisans et des kiosques avaient été menacés. "Notre journal aussi avait reçu des menaces de mort directes", ajoute-t-il.

Après avoir détaillé les différents articles du dossier concernant le président turc, Etienne Gernelle rappelle également que Recep Tayyip Erdogan "a fait emprisonner de nombreux journalistes en Turquie" : "Il pense peut-être que ses pulsions de censure peuvent s'exercer aussi dans des pays où la presse est libre". "L'hubris du maître d'Ankara connaît visiblement peu de limites. Il sera déçu : nous ne lâcherons rien", conclut-il.

Mots clés
Politique Presse
Tendances
Toutes les personnalités
Sur le même thème
Les articles similaires
Dernières actualités
Dernières news