Les fans de "Top Chef" sont nombreux et l'émission jouit d'une cote de popularité indéniable auprès du public. Marque forte de M6, le concours culinaire présenté par Stéphane Rotenberg s'est même imposé en 2011 et en 2012 dans les TV Notes, opération annuelle lancée par puremedias.com avec 20 Minutes et RTL. L'émission a ainsi dominé la catégorie télé-réalité ou docu-réalité de l'année, devant "Pékin Express", "Koh-Lanta" et même "The Voice", qui signe pourtant des audiences nettement supérieures sur TF1.
Pourtant, s'il est un reproche quasiment unanime fait à "Top Chef", c'est sa durée. Un exemple encore dans le sixième épisode, diffusé lundi dernier et qui s'est terminé à 23h45. Alors que le premier groupe de candidats était confronté à une épreuve originale - refaire un plat traditionnel tel que la choucroute ou la tartiflette sous forme de hamburger -, les téléspectateurs et les candidats ont eu la surprise de découvrir que, une fois l'épreuve terminée... elle reprenait de plus belle. Sur le même principe, les candidats ont dû refaire leur plat traditionnel, cette fois sous la forme d'une pièce montée. Une ficelle très claire employée par la production pour allonger artificiellement l'émission et ainsi faire gonfler la part d'audience.
Ce matin, M6 présentait la neuvième saison de "Pékin Express" à la presse. L'occasion pour puremedias.com d'interroger Stéphane Rotenberg, l'animateur des deux émissions, sur ces procédés qui lassent les téléspectateurs, même ceux qui apprécient énormément l'émission. "Il y a des gens qui découvrent Top Chef dans la deuxième partie de soirée. C'est un élément incontournable. C'est-à-dire que, aujourd'hui, quand vous regardez la fiction de TF1 ou de France 2, et qu'elle se termine, vous zappez sur M6 et vous tombez sur ce programme. C'est comme ça que le programme a fait sa notoriété en saison 1, quand il n'était pas connu. Ca a été un élément déterminant et un coup brillant sur le plan de la programmation - parce que c'était la première fois à l'époque", explique d'abord l'animateur.
Mais trois ans plus tard, "Top Chef" est une marque installée. "Aujourd'hui, la mécanique fonctionne comme ça. C'est vrai qu'on a raccourci Pékin Express, qu'on avait rallongé, mais sur Top Chef, c'est un grand débat. Vous avez, même dans la chaîne, des partisans des deux philosophies. D'un côté, il y a ceux qui disent, 'on ne touche pas à ce qui a fait le succès du programme', c'est-à-dire d'aller chercher les gens en deuxième partie de soirée et les compiler avec ceux qui viennent en prime. On a besoin de ces gens-là qui arrivent après, comme on a besoin de ceux qui nous choisissent en prime, et on en a heureusement suffisamment aujourd'hui. Il y a ces gens-là, mais il y a aussi ceux qui continuent à dire 'Top Chef, je ne regarde que la deuxième partie'", explique ainsi Stéphane Rotenberg.
Mais l'animateur a conscience que, pour les téléspectateurs qui suivent le programme depuis 20h55, la durée excessive de "Top Chef" peut poser problème. "Je reconnais que c'est compliqué pour ceux qui regardent tout le long. C'est un vrai choix, et pour l'instant le débat est tranché en faveur de ceux qui militent pour la longueur du programme. Ca peut changer l'année prochaine, mais en tous les cas, pour cette saison, je ne suis pas sûr que ça change", note-t-il pourtant.