La soirée "Ciné Dimanche" de TF1 risque de durer un peu plus longtemps. Ce mercredi, auditionnée par la mission parlementaire sur la régulation de l'audiovisuel à l'Assemblée nationale, la direction de la Une a plaidé pour une libéralisation du secteur, qu'elle estime être structurellement affaibli par la montée en puissance des mastodontes américains. Au cours de leur audition, les dirigeants de la Une ont notamment demandé aux députés d'autoriser une troisième page de publicité lors de la diffusion de films de plus de 1h30 sur les antennes de ses chaînes.
Pour justifier une telle demande, TF1 a notamment évoqué la baisse de 15% en dix ans de ses ressources publicitaires. Selon Jean-Michel Counillon, secrétaire général du groupe TF1, la troisième page publicitaire dans les films créera "une manne publicitaire qui viendra innerver le système". Le premier groupe audiovisuel français s'est par ailleurs estimé frappé par "une régulation dense qui frappe toute la chaîne de valeur de (ses) métiers et qui n'a aucun équivalent chez (ses) principaux et nouveaux concurrents que sont les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)".
Outre l'instauration d'une page de publicité supplémentaire lors de la diffusion de films, TF1 a aussi plaidé pour que la publicité soit ouverte aux promotions de la grande distribution, alors que celles-ci sont actuellement réservées à une diffusion en radio et en presse. TF1 s'est aussi prononcé pour "un allègement de la pression fiscale" sur les chaînes de télévision et un "durcissement de la réponse graduée" pour lutter contre le piratage. Enfin, TF1 a également réclamé - demande partagée par la plupart des éditeurs français de télévision - à être autorisée à faire de la publicité adressée en linéaire, ce que le CSA interdit aujourd'hui en vertu de la protection des données personnelles des téléspectateurs.