La réaction du Conseil supérieur de l'audiovisuel après la diffusion d'un enregistrement d'une partie des échanges entre Mohamed Merah et la police dans le magazine de TF1 "Sept à Huit" dimanche soir fait polémique.
Dès la diffusion du reportage, certaines familles des sept victimes de ce terroriste français ont fait part de leur colère et de leur émotion. Les Sages du CSA se sont emparés du dossier dès lundi, regrettant que ces enregistrements aient été rendus publics, leur président se déclarant "profondément choqué". "Il n'était pas acceptable qu'on puisse se moquer ainsi de la douleur des familles", a indiqué Michel Boyon.
Finalement, hier, le CSA a adressé une mise en garde à la Une pour "non respect du pluralisme des points de vue". Même s'il s'agit de la plus légère des sanctions dans l'arsenal de l'autorité, cette décision de sanctionner TF1 est largement dénoncée dans les rangs des journalistes. Après le Syndicat national des journalistes, l'hebdomadaire Le Point ou encore Michèle Cotta, Jean-Pierre Pernaut a, lui aussi, pris position contre l'avis du CSA.
Dans un message posté par Twitter, le présentateur du 13 Heures et directeur adjoint de l'information de TF1 lâche : "Est-ce à une administration (CSA) de dire à des journalistes ce qu'ils ont le +droit+ ou pas de diffuser ou de publier ?". Notons toutefois que le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'est pas une administration mais, selon la Loi, une "autorité administrative indépendante" chargée de contrôler le respect de la législation par les télévisions françaises.