Opération nettoyage du web pour Findus. La célèbre marque suédoise d'agro-alimentaire a été l'une des premières visées par l'affaire de la viande de cheval dans ses lasagnes. Si les médias ont d'abord parlé d'"affaire Findus", ils se sont depuis tournés sur l'"affaire Spanghero", du nom de l'usine désignée par le gouvernement comme responsable de la présence de viande de cheval dans des plats préparés au boeuf.
Profitant de ne plus être le centre d'attention médiatique, Findus cherche maintenant à gommer certaines traces de ce scandale alimentaire sur le net, comme l'expliquent nos confrères de La Tribune. L'entreprise a ainsi fait appel à une agence spécialisée dans l'e-réputation afin de rétablir l'image de la marque. "Nous, on se projette dans un ou deux ans, quand pour une requête sur la marque, le web sera encore tapissé d'affaires Findus" indique Fabrice Ivara, directeur associé de l'agence ReputationSquad choisie par Findus, à nos confrères.
Parmi les missions de cette agence, certaines infographies montrant Findus comme l'un des coupables de la présence de viande de cheval dans des plats préparés alors que le groupe se présente comme l'une des victimes de cette affaire. En revanche, les photomontages sur les réseaux sociaux ne sont pas concernés. Mais ReputationSquad ne s'arrête pas là et cherche également à faire modifier les titres de certains articles de presse ! "Certaines d'entre elles auraient même répondu positivement" souligne La Tribune, qui précise par la même occasion avoir répondu négativement à la demande de l'agence.
"(La Tribune) a décidé de ne pas accéder à cette requête. Comme elle le fait à chaque fois qu'elle reçoit une demande de ce type au prétexte qu'une information qui se présentait sous un certain jour à un moment de l'histoire s'est modifiée au fil des mois ou des années. (...) L'information vaut autant par ce qu'elle est que par le regard qu'on peut porter sur elle. Un regard qui parfois évolue" se justifie Eric Walther, directeur de la rédaction de La Tribune.
"Ce refus ne répond bien évidemment pas une volonté de nuire de notre part, mais simplement à une logique éditoriale. Nous comprenons fort bien les désagréments que peut générer la plasticité de cette information. C'est malheureusement la contrepartie nécessaire à un respect de l'histoire, à un refus de la réécrire. Des valeurs sur lesquelles, nous pensons qu'il peut et doit y avoir unanimité" écrit-il néanmoins.