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Virginie Ledoyen ("Juste un regard") : "Ma porte n'a jamais été fermée à la télévision"
Publié le 15 juin 2017 à 13:20
Par Pierre Dezeraud
puremedias.com s'est entretenu avec la comédienne à l'affiche de "Juste un regard", le nouveau thriller événement de TF1.
Virginie Ledoyen Virginie Ledoyen© Abaca
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"La Fille seule", "La Plage", "Huit femmes", "Les Adieux à la reine"... C'est une comédienne plus habituée aux plateaux de cinéma qu'aux fictions télévisées qui a été choisie par Harlan Coben pour incarner le personnage d'Eva Beaufils, héroïne de "Juste un regard", le thriller que TF1 lance ce soir à 21h. À l'occasion du lancement de cette mini-série événement, puremedias.com s'est entretenu avec Virginie Ledoyen.

l A LIRE : "Juste un regard" : puremedias.com a vu le thriller événement de TF1

Propos recueillis par Pierre Dezeraud.

Vos participations à des fictions télévisées se comptent sur les doigts de la main. Comment êtes-vous donc arrivée sur ce projet ?
C'est Sydney Gallonde, le producteur, qui me l'a proposé. Il avait déjà travaillé avec Harlan sur "Une chance de trop" et ils venaient de décider tous les deux de remettre le couvert avec "Juste un regard". Sydney m'a approchée en me disant clairement qu'Harlan, qui me suivait depuis "La Plage", avait envie que je sois celle qui incarne le personnage d'Éva Beaufils. Je l'ai donc rencontré et, sans surprise, le courant est passé entre nous.

Vous êtes une lectrice des romans d'Harlan Coben ?
Oui mais curieusement, "Juste un regard" m'avait complètement échappé. J'aime les thrillers, les personnages profondément humains et les mécaniques redoutables qui sont employées par les auteurs. Je suis très mauvaise pour trouver les coupables, je me fais toujours avoir... Pour en revenir à Harlan, ce qui me plaît aussi dans ses romans, c'est la place faite aux femmes et son talent pour imaginer des héroïnes habitées par une foi inébranlable en ce qu'elles croient.

Lors d'une interview accordée à nos confrères du JDD, Harlan Coben a confié avoir "le dernier mot sur tout". Comment avez-vous ressenti sa participation ?
Bien sûr qu'il a le dernier mot. Comment pourrait-il en être autrement ? "Juste un regard" est l'adaptation d'un roman d'Harlan Coben par Harlan Coben. Pour la série, il a revisité son propre roman. Les changements introduits dans le script sont de son fait. Logiquement, il a été très impliqué sur le tournage. Sa première collaboration avec TF1 s'était bien passée, il était déjà rodé. Il est venu sur le tournage, il regardait les rushs tous les soirs quand il était à New York. Cette série, c'est vraiment "son bébé" tout autant que peuvent l'être ses romans.

"Harlan Coben est très impliqué mais pas intrusif"

Cette implication génère forcément une pression supplémentaire pour les acteurs...
Oui et non. Au départ, je me suis effectivement dit : "S'il est sur le plateau tout le temps, au secours !". En fait, non, car si Harlan est très impliqué, il n'est pas intrusif. Par exemple, il n'a pas interféré dans le travail du réalisateur, Ludovic Colbeau-Justin. Il a une grande bienveillance et il est solidaire des équipes qui travaillent à ses projets. Son investissement sur la série ne l'empêche pas d'avoir la générosité de laisser faire. Il se laisse volontiers surprendre par la façon dont le réalisateur et les comédiens s'approprient son histoire. C'est évidemment très agréable.

Donc, si demain, on vous propose de retravailler avec lui, vous dites banco ?
Sans hésiter !

On imagine qu'avant d'accepter de jouer dans "Juste un regard", vous avez jeté un oeil à "Une chance de trop".
En effet. Et ça ne vous surprendra pas mais c'est en regardant "Une chance de trop" que j'ai été définitivement convaincue. J'ai été extrêmement surprise par la qualité de la mise en scène de cette série et bluffée par le jeu d'actrice d'Alexandra Lamy. Elle s'est montrée très à l'aise dans l'univers d'Harlan Coben et dans ce rôle qui aurait pu être écrit pour le cinéma.

"C'est très shakespearien"

La réalisation de "Juste un regard" est très soignée. On sent que c'est un projet mûri au long terme. Combien de temps a duré le tournage ?
Six mois. Ce travail au long cours que vous évoquez est un gage de qualité. Pourquoi ? Parce que la production nous a laissé le temps. Rien n'a été bâclé. Nous avons eu la chance de garder le même réalisateur tout au long des six épisodes. S'il est vrai que l'on manque souvent de temps à la télévision ou au cinéma, ça n'a clairement pas été le cas pour cette série.

Dans "Juste un regard", vous incarnez le personnage d'Eva Beaufils, une femme somme toute ordinaire qui doit faire face à la disparition soudaine de son mari. Qu'est-ce qui a vous a plu dans ce rôle ?
Le côté très absolu de cette femme. Elle a une foi inébranlable dans l'homme qu'elle aime même si tout lui prouve qu'il n'est pas celui qu'elle croyait qu'il était. C'est un personnage incroyablement romantique qui refuse les évidences que l'on tente de lui imposer. Elle se bat envers et contre tout, au nom de l'amour et de la vérité. C'est très shakespearien.

Vous avez imaginé ce que vous feriez à sa place ?
J'espère que je ferais comme elle ! Très sincèrement, je ne sais pas si j'aurais eu les mêmes réactions. Il faut un courage incommensurable pour ne pas douter de l'amour que l'on porte à quelqu'un, surtout dans une situation aussi extrême que celle-ci.

"Nous sommes tous les personnages d'Harlan"

C'est facile de se mettre dans la peau de quelqu'un d'ordinaire à qui il arrive du jour au lendemain quelque chose d'extraordinaire ?
Permettez-moi de rebondir sur cette manière si singulière avec laquelle Harlan construit ses personnages. Pourquoi sonnent-ils si justes à nos oreilles ? Parce qu'ils sont nous et que nous sommes eux. Il y a une vraie identification. On se met à la place de ses personnages, on imagine ce qu'ils ressentent. Et la grande force d'Harlan, au-delà du jeu de piste et de la maîtrise du suspense, c'est sa connaissance de l'être humain et le talent avec lequel il l'insuffle à ses personnages.

On se le disait précédemment, vous êtes assez rare en télévision. Est-ce que "Juste un regard" a changé votre manière d'appréhender la fiction télévisée ?
C'est possible, oui. Vous savez, quand on me propose un projet comme "Juste un regard", ce qui compte prioritairement, ce n'est pas le support sur lequel il sera diffusé mais le rôle et l'histoire. Après, je dois bien avouer que, jusqu'à présent, on ne m'avait pas proposé des projets très enthousiasmants en télévision...

Votre porte est-elle un peu plus ouverte à la télévision désormais ?
Elle n'a jamais été fermée ! Après, oui, je découvre avec "Juste un regard" que la télévision est un laboratoire créatif exceptionnel et de plus en plus qualitatif. La télévision rend des choses possibles, plus qu'au cinéma. Ce n'était pas forcément le cas avant. Pour un acteur, c'est très excitant. Si la créativité est là, les bons rôles le sont aussi.

Justement, on a le sentiment que vous n'êtes pas une actrice hyperactive et que vous prenez le temps de choisir et d'étudier vos rôles.
Ce qui est sûr, c'est que je choisis mes rôles. S'ils ne m'inspirent pas, je ne peux pas les jouer.

"'Engrenages' est une série incroyablement bien fichue"

Vous avez déjà révélé être fan de "The Wire", "The Good Wife" ou encore "Oz". Qu'en est-il des séries françaises ?
J'en regarde très peu ! Par exemple, je n'avais pas vu "Dix pour cent", dont je n'entends que du bien. Il y en a quand même une pour laquelle j'ai une vraie affinité, c'est "Engrenages". Je la trouve incroyablement bien fichue, intelligente et portée par des personnages d'une grande humanité. C'est une série sombre jouée à la perfection.

Vous serez prochainement à l'affiche du film événement "Mélancolie ouvrière", diffusé sur Arte et dans les salles obscures. Que pouvez-vous nous dire sur ce rôle ?
C'est l'histoire de Lucie Baud qui n'est autre que la première femme syndicaliste française. Elle a énormément oeuvré pour la cause ouvrière à son époque et elle est, malheureusement, injustement méconnue. Avec ce film, nous jetons un coup de projecteur mérité sur son histoire.

Une comédie d'Axelle Laffont à la rentrée

Côté cinéma, quels sont vos projets ?
Je suis actuellement en train de tourner "Sans famille" qui est une adaptation de "Rémi sans famille", un dessin animé que vous êtes probablement trop jeune pour connaître... Ce qui n'est pas mon cas (rires) ! À la rentrée, je débuterai le tournage d'une comédie réalisée par Axelle Laffont.

puremedias.com vous propose de découvrir la bande-annonce de "Juste un regard" :

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