Une séquence qui n'est pas passée inaperçue. Selon une information de "La lettre" ce jeudi 25 avril 2024, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a décidé de mettre en garde France 5 après le passage de Xavier Niel dans "C à vous" le mardi 30 janvier dernier.
A la fin du premier mois de l'année, quelques heures après avoir présenté à la presse la Freebox Ultra, une nouvelle box internet "unique au monde", Xavier Niel était l'invité d'Anne-Elisabeth Lemoine dans "C à vous " sur France 5. En plateau, l'animatrice du service public avait lancé : "Bonsoir Xavier Niel, fondateur de Free, du groupe Iliad, actionnaire du journal 'Le Monde', co-fondateur du groupe Mediawan qui produit 'C à vous'". Avant d'ajouter : "Merci de votre présence ce soir en toute indépendance".
Cette invitation avait pourtant provoqué la colère de la Fédération CFE-CGC des médias, un des syndicats représentatifs au sein de France Télévisions, qui a déposé une saisine auprès de l'Arcom le mardi 6 février 2024. Dans ce signalement, que s'étaient procurés nos confrères de "La Lettre", Jean-Jacques Cordival, Président de la Fédération CFE-CGC des médias, avait déploré la formulation d'Anne-Elisabeth Lemoine lorsqu'elle avait accueilli Xavier Niel en plateau et avait critiqué "la dimension promotionnelle prise par l'entretien".
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Ce dernier avait notamment déploré que "la journaliste avait repris des éléments de communication utilisés par Xavier Niel en conférence de presse pour parler de son 'offre plus généreuse et souvent plus responsable' qualifiant même la box de Free de 'plus puissante du marché'". Le syndicat de France Télévisions avait ensuite pointé "l'absence de comparaison, dans l'émission, avec les box concurrentes".
Ainsi, l'Arcom a considéré que la séquence constituait de la "publicité clandestine". "Seule la nouvelle offre de Free avait été présentée au cours de cette séquence, et qu'elle avait fait l'objet, de la part de la présentatrice, de propos laudatifs et marqués par une absence de distance critique", a déclaré le régulateur dans une lettre envoyée au représentant du syndicat. Le gendarme de l'audiovisuel a invité l'éditeur France 5 à davantage "prévenir ce risque de complaisance de ce produit". L'Arcom a donc adressé une mise en garde contre le renouvellement de tels faits - sans sanction directe - et a demandé à France Télévisions de faire attention concernant le respect de la réglementation de la publicité.