Xavier Niel contre-attaque. Le patron de Free, fort de ses 3,6 millions d'abonnés à son offre mobile, répond à ses détracteurs dans une interview exclusive accordée à l'hebdomadaire Le Point. Et comme toujours, il tape fort. "Notre but n'est pas, comme chez nos concurrents, de dégager des dividendes disproportionnés. S'ils arrivent à vous faire pleurer, c'est qu'ils ont bien coupé les oignons", lâche-t-il à l'adresse de SFR, Orange et Bouygues Telecom, qui ne cessent de dénoncer une déstabilisation du marché depuis l'arrivée du quatrième opérateur.
Xavier Niel se moque aussi de leurs nouvelles offres, censées concurrencer la sienne. "Pour nous contrer, ils ont créé des sous-marques (Sosh, B and You, ou Red), des équipe de seconde division pour jouer avec nous qui sommes en première division. Donc, ils n'ont pas assuré, et le marché va encore bouger. Cela veut dire que, excepté pour le marché du SIM Only, ils vont encore abuser" explique-t-il.
Le patron de Free répond aussi aux attaques de ses concurrents sur l'investissement dans son réseau, aujourd'hui limité et en cours de déploiement. "On est le plus gros investisseur de France avec 600 millions d'euros investis à la fin de l'année dernière (...) Bouygues Télécom a investi 366 millions d'euros dans ses réseaux fixes et mobiles, sans prendre en compte le prix de la licence. Nous, plus de 479 millions d'euros. Je me demande donc qui est le coucou", fustige-t-il. Enfin, il balaie les critiques de celles et ceux qui accusent Free de détruire des emplois, Iliad ayant recruté de nombreux salariés, "2.000 depuis le lancement du projet, dont 750 sur le dernier semestre."