
Il est devenu l'homme le plus riche du monde de l'ère moderne. Et pourtant, la personnalité fantasque d'Elon Musk, patron de Space X, Tesla ou du réseau social X (ex-Twitter), fascine autant qu'elle inquiète ses compatriotes, les citoyens du monde, comme ses confrères entrepreneurs. Xavier Niel, à la tête du groupe Iliad, partage ce sentiment d'ambivalence autour du milliardaire américain, divisé entre le génie entrepreneurial du nouveau ministre de Donald Trump et sa face beaucoup plus sombre. Une nuance qu'il a de nouveau dépeint à l'antenne de "Télématin", ce lundi 10 février. "Je pense que c'est le plus grand entrepreneur du monde mais à côté de ça c'est un garçon que l'on peut qualifier de co**ard", a lâché le fondateur de Free, après avoir mesuré ses mots. Son interlocuteur Julien Arnaud a voulu savoir ce qu'entendait son invité des "4 vérités" par cette interjection.
"Il a des positions tranchées, extrêmes, qui, parce qu'il est très intelligent, peut avoir une petite idée qu'il balance comme ça, mais qui peut s'avérer être une bêtise et qu'il traîne parce qu'il est obligé de la défendre", a argué ce grand partisan de l'intelligence artificielle. Quitte à être "dangereux" ?, lui a demandé le co-présentateur de la matinale. "Comme toute personne supérieurement intelligente qui est décomplexée et qui dit immédiatement tout ce qu'il pense, il peut l'être au moins par ses propos et paroles parce que des personnes peuvent le prendre au premier degré", assure Xavier Niel au sujet de ce visionnaire controversé, régulièrement épinglé pour la désinformation qu'il relaie sur X ou encore sa gestion radicale des relations humaines.
A lire aussi : "Le Monde" : Xavier Niel cède une partie de ses parts à un fonds indépendant
L'homme d'affaires français avait déjà expliqué sa défiance envers Elon Musk dans son livre "Une sacrée envie de foutre le bordel", publié en septembre dernier. "Elon Musk ne représente que lui-même, et c'est déjà un boulot à plein temps. Il s'est enfermé dans un personnage d'extrémiste transgressif et je ne sais pas comment il va s'en sortir. Parce qu'à force de dire des conneries, vient le moment où tu le payes. La moralité, c'est que tu peux être à la fois un entrepreneur brillant et un sale con", avait-il écrit, alors qu'il est souvent comparé au milliardaire dans des conférences.