Il a Free mais il n'a pas compris. Mercredi, Xavier Niel, patron de l'opérateur téléphonique français, a été auditionné par la commission économique du Sénat. Un sénateur des Républicains, Patrick Chaize, a fait une critique à celui qui a voulu racheter M6 qui lui a fortement déplu. Il l'a interrogé sur les promesses de Free de conserver ses tarifs, malgré l'inflation qui touche le pays et la hausse constatée chez ses concurrents. "Je ne comprends pas, et vous allez me l'expliquer, que vous ayez une politique tarifaire agressive qui annonce une stabilité de vos tarifs sur les années, qui viennent. Ma question, c'est : 'Est-ce tenable ?'", a demandé le parlementaire de droite.
"La stabilité de nos tarifs dans le mobile ?! Attendez ! Alors, là, je marche sur la lune ! Vous êtes en train de me dire d'augmenter mes prix ?!", s'est énervé Xavier Niel. Et de poursuivre sa colère : "Mais franchement ! Allez devant la représentation nationale et allez devant les Français ! Vous m'avez dit : 'Vous pratiquez des tarifs extrêmement bas, trop bas'. Attendez !". Tentant de se calmer, le milliardaire a assuré : "Je vais baisser le volume".
Il s'est alors expliqué devant les autres sénateurs, justifiant son coup de gueule par "une agression" de Patrick Chaize sur "des sujets précis". La présidente de la commission est intervenue : "Je demande à monsieur Niel d'être un tout petit peu plus calme, sinon on n'arrivera pas à tenir la salle jusqu'au bout. Monsieur Chaize vous a posé une question. Vous avez le droit à la parole. On a le droit de vous écouter calmement".
"Quand on me dit que je pratique des tarifs trop peu chères, je vous écoute. Mais ça fait partie de nos atouts et ça fait partie de ce qu'on apporte aux Français. On veut leur apporter du pouvoir d'achat !", a répondu Xavier Niel. Et de terminer : "Dans un monde où tout monde, où tous les prix montent, on va avoir des problèmes bien supérieurs à ceux qu'on a en ce moment sur d'autres réformes avec des hausses significatifs de prix qui peuvent atteindre 10 à 15%, qu'une société soit responsables dans ce pays et dise 'Je ne vais pas augmenter mes prix', ne me paraît pas quelque chose sur lequel on devrait avoir des remarques".