Au fil des années, les polémiques entourant Youtube ont été nombreuses. La plateforme américaine d'hébergement de vidéos change régulièrement son aspect ou sa politique de modération. Des décisions rarement applaudies par ses utilisateurs. L'une d'elles déchaîne les passions depuis le début de l'année. La filiale de Google a décidé d'être beaucoup plus agressive envers les insultes et les contenus vulgaires. Les vidéos en contenant sont automatiquement démonétisées, une mesure appliquée rétroactivement aux anciens contenus.
Mais, cette fois-ci, Youtube semble avoir entendu ses utilisateurs. "Au cours des dernières semaines, nous avons entendu de nombreux créateurs concernant cette mise à jour", précise un porte-parole de YouTube au média spécialisé "TechCrunch". "Ce retour est important pour nous et nous sommes en train d'apporter quelques ajustements à cette politique pour répondre à leurs préoccupations", affirme-t-il.
Malgré cette prise de parole, Youtube n'a pas indiqué comment ils souhaitent "ajuster" leurs outils de modération. "Nous ferons prochainement le point avec notre communauté de créateurs dès que nous aurons plus d'informations à partager", adresse sobrement le porte-parole, Michael Aciman. La plateforme pourrait hypothétiquement définir un niveau de gravité. Aujourd'hui, un simple "merde" ou un mot familier comme "bled" est automatiquement considéré comme injurieux.
A LIRE AUSSI : "Youtube démonétise les vidéos avec des insultes : Terracid, Inoxtag et Le Joueur du grenier agacés"
Cette rigourosité a bien embêté les créateurs de contenus qui ont fait part de leur mécontentement sur d'autres réseaux sociaux. "Sachez qu'à moins d'être le créateur le plus poli du monde, Youtube nous casse bien les couilles avec sa nouvelle règle de démonétisation de gros mots. C'est ridicule. La censure bousille la vidéo et leur règle est rétroactive. Un simple 'Oh merde' suffit à démonétiser", raconte le créateur Terracid dans un tweet. Et d'ajouter dans un second : "Pour que vous vous rendiez compte, entre le 'claim' abusif (démonétisation en lien avec les droits d'auteur, ndlr), et les démonétisations liées au contenu ou aux gros mots, c'est l'équivalent de plus de 2 ans de vidéos sorties démonétisées".