Deux ans après "7", Zazie fait son retour aujourd'hui dans les bacs, avec un huitième album, baptisé "Cyco". Plus sombre qu'à l'accoutumée, l'album, dont on avait découvert en janvier dernier le premier single "Les Contraires", a été réalisé avec Olivier Coursier du groupe AaRON.
Ce matin, la chanteuse, qui a indiqué la semaine dernière avoir refusé d'intégrer le jury de "The Voice", accorde une interview vidéo au Parisien.fr dans laquelle elle n'élude pas les questions politiques. Après avoir confié ne pas avoir voté pendant de nombreuses années, non pas par "flemme" mais par "choix", elle a glissé un bulletin Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière présidentielle. "Je le trouvais peut-être un peu naïf mais profondément inspiré, avec une vision métaphysique, philosophique de la politique. Je ne pense pas que Mélenchon casse sur moi. Il casse sur le fait que des gens profitent d'un système plus que d'autres", explique la chanteuse qui indique s'être ensuite reportée sur le candidat socialiste. "Au deuxième tour j'ai choisi François Hollande, j'ai voté pour la fin de ma richesse", s'amuse-t-elle.
Alors que Gérard Depardieu exprime régulièrement son indignation face à une trop forte imposition, même si ce week-end il expliquait que son départ en Belgique était en réaction à l'ambiance morose qui règne en France, Zazie, elle, refuse de se plaindre et reste ... zen ! "Je veux bien partager. Sans culpabilité, je n'ai pas le sentiment d'avoir volé mon argent. Mais c'est assez dingue les sommes qu'on gagne. C'est pas très réjouissant le chèque que je fais aux impôts, mais ça veut dire qu'il m'en reste beaucoup, déclare la chanteuse de "Tout le monde".
Cependant Zazie, qui a participé vendredi au concert annuel des "Enfoirés", aimerait bien avoir un droit de regard sur l'affectation des sommes qu'elle verse. "Parfois, on aimerait juste savoir où ça va. Je me dis que pour les gros, gros, gros salaires, ça pourrait être sympa d'avoir une liste qui demande si on préfère reverser aux hôpitaux, aux Restos du coeur plutôt qu'au protocole ou à la voiture de tel ministre que l'on ne peut pas saquer !".