Clin d'oeil. Une pique de bonne guerre. Hier, dans la journée, beIN SPORTS a diffusé sur ses antennes un spot publicitaire afin de faire la promotion de l'affiche tant attendue de la Coupe du monde de football pour les fans français, le match entre la France et la Pologne. Cette rencontre, comptant pour les huitièmes de finale du tournoi, aura lieu ce dimanche à 16h, heure française, sur beIN SPORTS et TF1.
Et dans un (très) court spot, beIN SPORTS est parvenue à se moquer de TF1 avec une petite phrase à la fin de son clip. A l'image, à gauche le drapeau français, à droite celui de la Pologne. Au milieu, la date et l'heure. Et la voix off de lâcher : "France/Pologne, huitièmes de finale à vivre en direct... et jusqu'aux derniers instants sur beIN SPORTS".
Subtil mais visible. Dans ce spot, beIN SPORTS fait clairement référence à l'imbroglio ayant eu lieu mercredi dernier lors du dernier match des Bleus en phase de poule, contre la Tunisie. En fin de match, après le but de l'égalisation d'Antoine Griezmann, l'arbitre a sifflé le coup de sifflet final. TF1 a alors rapidement rendu l'antenne et envoyé la publicité.
Mais sur beIN SPORTS, le bouquet s'est très vite rendu compte que l'arbitre avait finalement décidé de reprendre le match et de visionner les images du but d'Antoine Griezmann avec la technologie de la VAR. Il est ensuite revenu sur sa décision et a annulé le but de l'équipe de France. Les Bleus se sont alors inclinés 1 but à 0 face aux Tunisiens. Une séquence qui n'a ainsi pas été diffuée en direct sur TF1.
Depuis, la première chaîne a présenté ses excuses aux téléspectateurs, par la voix de son animateur Denis Brogniart et d'un communiqué de presse. De plus, le directeur des sports de TF1, François Pellissier, a fait savoir à la presse qu'il comptait écrire une lettre à la FIFA pour "déplorer un préjudice pour ses téléspectateurs et pour son image de marque", pointant du doigt la responsabilité de l'arbitre, qui avait sifflé la fin du match et qui était revenu sur sa décision. Fait extrêmement rare dans le football.
De son côté, la Fédération française de football a déjà fait savoir qu'elle contestait auprès de la FIFA la décision de l'arbitre Matthew Conger au sujet de l'annulation du but. Au moment où l'arbitre néo-zélandais a décidé de consulter la VAR pour ensuite refuser le but, le coup d'envoi avait déjà été donné. Or, selon le protocole de l'assistance vidéo, il n'est pas autorisé de changer de décision après une reprise de jeu.