Mauvaise blague. Dans le dernier numéro d'"Astrapi" en kiosque depuis le 26 avril, une illustration a provoqué la colère de plusieurs parents sur les réseaux sociaux, qui estiment le dessin raciste. Qualifiée de "Blague", l'illustration montre un guichetier de zoo à la peau grise et un enfant qui demande à son père : "Pourquoi le gros singe, il nous regarde ?" "Nous ne sommes pas encore rentrés, chérie...", répond le père.
Sur Facebook, le magazine bi-mensuel de Bayard Presse a tenu à présenter ses excuses ce week-end, expliquant la présence de cette "blague" dans ses colonnes. "A partir d'une réaction sur twitter d'un père, qui regrette son geste, les réseaux sociaux ont propagé cette blague avec son interprétation outrancière et cela donne lieu à de nombreux questionnements, invectives et insultes", démarre le communiqué d'"Astrapi", rappelant que "le racisme étant aux antipodes de (ses) valeurs, (il tient) à clarifier cette situation auprès de tous."
Le journal jeunesse adresse ses "très sincères excuses à tous ceux qui ont pu se sentir choqués, blessés". "Si nous avions imaginé une telle lecture de cette blague, il est évident que nous ne l'aurions pas publiée. Ceux qui nous suivent depuis longtemps savent combien 'Astrapi' et l'ensemble des titres Bayard Jeunesse ont toujours lutté contre toute forme de discrimination et de racisme", poursuit le magazine, précisant qu'il continuera "à publier de nombreux dossiers sur le vivre ensemble, la tolérance, les différentes religions."
Inspirée d'une blague de Toto, cette bague "faisait juste écho à ce décalage de comportement entre les enfants et les adultes". "Le problème est que nous avons manqué de vigilance dans l'examen de l'illustration (qui se fait après la sélection des blagues) et nous n'avons pas associé le gris du visage du personne à une personne de couleur (...) L'idée raciale est tellement loin de ce que nous prônons que nous n'y avons tout simplement pas pensé", souligne le journal de Bayard Presse, espérant que ceux qui "connaissent moins ou pas" le bi-mensuel "comprendront qu'il n'en est rien et qu'ils entendront (le) regret sincère d'avoir laissé possible cette interprétation."