Cyril Hanouna contre-attaque. Au cours d'un monologue au ton solennel de près d'une demi-heure, l'animateur de "Touche pas à mon poste !", qui faisait sa rentrée ce lundi 2 septembre 2024 en direct sur C8, a commenté la décision de l'Arcom, survenue cet été, d'éconduire C8 de la TNT après le 28 février 2025. Dans la dernière partie de l'émission, aux allures de conférence de presse (sans journaliste), Cyril Hanouna s'est indigné contre une "décision triste" et "extrêmement grave" qui "n'est destinée qu'à (affaiblir) ma personne".
"Pour moi, la cible c'est moi !", a martelé Cyril Hanouna, prenant pour preuve l'intervention de l'Arcom auprès d'Europe 1 qui a suivi son arrivée sur la station en juin dernier. "Il y a un membre de l'Arcom qui a dit clairement, le problème c'est Cyril Hanouna", a poursuivi l'animateur sans que cette déclaration puisse être vérifiée. "Ils ont enlevé toute une chaîne parce qu'un animateur ne leur revenait pas entre 18h et 21h. C'est juste ça !", a-t-il observé.
Avant de reprendre : "Je considère que je fais l'objet d'un harcèlement répété et réitéré concernant mon travail à la télévision et maintenant à la radio. J'ai décidé de certainement saisir la justice afin d'établir les responsabilités pénales de tous les auteurs de harcèlement et de mettre un terme à cette vague de rage et de haine à mon encontre venant de toute part entraînant un préjudice conséquent."
Considérant être "victime d'un délit de faciès par l'Arcom", Cyril Hanouna a indiqué avoir "saisi un cabinet d'avocats qui va déposer cette semaine une plainte puisque je me considère harcelé par l'Arcom qui derrière engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, je veux qu'ils s'expliquent du deux poids deux mesures qui est fait envers ma personne. Ils ne peuvent pas empêcher quelqu'un de travailler et aujourd'hui, l'Arcom m'empêche de travailler".
Lui et les 400 personnes environ qui travaillent pour C8 et H2O, sa société de production. "Ils ont voulu me viser et en voulant me viser, ils ont sacrifié toute une chaîne, tout un écosystème", a-t-il résumé, reprochant à l'Arcom de "mettre au chômage peut-être en mars 2025 plus de 400 personnes". "Qui va récupérer tous nos salariés ? C'est 'Libération', c'est 'Le Monde'", a-t-il ironisé, taclant à nouveau les deux quotidiens qui se seraient à son goût délectés du sort réservé à C8.
Jusqu'au 28 février 2025, Cyril Hanouna a promis de "se battre jusqu'au bout pour conserver C8". "Que va devenir TPMP ?", s'est-il auto-interrogé. "'TPMP' va continuer jusqu'à fin février, C8 va faire de nombreux recours pour que cette décision de l'Arcom (n'aboutisse pas). Aujourd'hui, il y a le Conseil d'État, d'autres recours", a-t-il évoqué sans détailler davantage. Avant de conclure : "Je serai là, je me battrai jusqu'au bout pour que les 400 salariés aient du travail en mars. Quoi que je fasse je les prendrai tous avec moi, je continuerai à me battre pour mes idées, vos idées". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Le 24 juillet 2024, pour rappel, l'Arcom a décidé de ne pas reconduire la fréquence de C8, qui a cumulé en huit ans 7,6 millions d'euros d'amendes pour les dérapages de sa tête d'affiche. "Que j'aie fait, voilà, j'allais dire quelques conneries en direct, oui, mais tout le bien qu'a fait cette émission par rapport à 0,01%... Je vais dire: qu'est-ce qui s'est passé? On a fait un canular, oui, on regrette (...) On s'est pris la tête avec un député", a-t-il concédé, pour rappeler les faits ayant occasionné les plus fortes amendes. C8 et NRJ 12, autre chaîne qui n'a pas obtenu de renouvellement de sa fréquence, doivent laisser la place à OFTV (groupe Ouest France) et RéelsTV (CMI Média, du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky).