Fin de saison très politique. Dans "C ce soir", l'émission de débats de France 5, Karim Rissouli a reçu ce lundi 17 juin 2024 le journaliste Thierry Keller, mais aussi l'avocat Arié Alimi et le journaliste Jonathan Bouchet-Petersen. Un plateau que n'a pas manqué de commenter Pascal Praud, ce mardi 18 juin sur CNews.
"'C ce soir' en campagne contre le RN", titre CNews en bandeau lorsque Pascal Praud commence son édito du jour. Un édito au vitriol contre l'émission de France 5. "Hier le thème choisi était : 'Législatives, le cas de conscience national'. Sur le plateau, était invité Pascal Blanchard [...] historien classé à gauche, pourfendeur à chaque débat du Rassemblement national. Également convié, Arié Alimi [...] avocat de Jean-Luc Mélenchon, membre du bureau national de la Ligue des droits de l'Homme. Il est un euphémisme de dire que Monsieur Alimi est un homme de gauche, voire d'extrême gauche."
Pascal Praud continue de critiquer le choix des invités de "C ce soir" : "Karim Rissouli avait aussi invité Jonathan Bouchet-Petersen, chroniqueur du journal "Libération" dont je vous lis le dernier article : 'En se soumettant au RN, Éric Ciotti restera comme une tâche dans l'histoire de la droite'". Il continue son inventaire : "Je ne connaissais pas Thierry Keller, membre actif du site 'Usbek & Rica' qui partage des contenus politiques, économiques ou sociétaux de sensibilité de gauche." Avant d'enfoncer le clou : "Enfin [...] l'inénarrable Laure Adler, ex-madame culture du président Mitterrand, pétrifiée à l'idée que le RN puisse arriver au pouvoir, surjouait sa peur, son effroi et son angoisse à tel point à un moment j'ai imaginé qu'il fallut un ballon d'oxygène." puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Celui qui officie aussi sur Europe 1 les qualifie d''une joyeuse bande où tout sauf Bardella était le cri de ralliement'. Et conclut son édito par : "Le service public fait campagne contre le Rassemblement National avec l'argent des Français".
L'émission en question a été houleuse. Karim Rissouli a notamment interpellé Thierry Keller : "Ce que vous dites aujourd'hui c'est : 'ça ne sert à rien de faire barrage à l'extrême droite si c'est pour qu'elle arrive au pouvoir en 2027...' ". Thierry Keller de répondre : "Quoi qu'il se passe, je fais barrage au RN sauf avec les nazis de gauche..."
Une expression choc qui fait réagir sur le plateau. Karim Rissouli lui demande alors : "C'est qui les nazis de gauche ?". "A votre avis ?" lui retourne Thierry Keller. "Non, c'est pas à moi de le définir", proteste l'animateur de l'émission. Laure Adler y va de son avis : "Nazis de gauche, franchement ça va pas..."
L'avocat et membre de la Ligue des droits de l'Homme, Arié Alimi, proteste lui aussi : "Ce type d'expression, c'est pas génial pour les Juifs non plus. L'utilisation du mot nazi et la comparaison, la mise en équivalence c'est pas terrible non plus..." "Qui ose faire ça ?", interroge Thierry Keller. L'avocat lui répond : "La cour pénale internationale qui parle de risque de génocide, le droit, une cour que nos institutions reconnaissent [...] Franchement, il y a un moment où il ne faut vraiment pas mettre en équivalence les choses, ça n'a rien à voir...".
Après un long argumentaire, Jonathan Bouchet-Petersen de déclarer : "Quand on commence à traiter des gens dans le débat public de nazis de gauche, honnêtement, et qu'après on appelle à la raison, en disant 'je n'aime pas le fracas, je n'aime pas les gens qui sont excessifs', au bout d'un moment faut juste être cohérent."