Le CSA a tranché. Le 6 avril dernier, après plusieurs semaines d'absence en raison du début du confinement, "C'est Canteloup" avait fait son retour sur TF1, avec Alessandra Sublet à la présentation. Parmi ses premières séquences, Nicolas Canteloup avait imaginé un sketch autour de l'attaque de Romans-sur-Isère, survenue le week-end auparavant, où un homme armé d'un couteau avait fait deux morts et cinq blessés dans le centre-ville de la commune de la Drôme.
Incarnant l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, Nicolas Canteloup avait débuté son sketch en ironisant sur l'attaque avec un parallèle avec le confinement imposé auparavant en France. "C'est un drame, mais notez que cela a permis de faire comprendre aux gens de l'Isère qu'il ne faut pas traîner dans la rue et plutôt rester chez soi", avait lancé le faux ex-locataire de la Place Beauvau. Et d'ajouter : "Je vous l'accorde. La méthode est un chouïa extrême, même pour le préfet de Paris, Didier Lallement". Ce à quoi la présentatrice avait répondu : "Vous êtes fou de dire ça, c'est très grave !". "C'est très grave. D'autant plus qu'il n'avait pas son attestation de sortie sur lui. Nous avons été intraitables. Il a donc écopé d'une amende de 135 euros", avait conclu Nicolas Canteloup. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
La blague n'était pas du tout passée et la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, avait fait part de son indignation. "Monsieur Canteloup et madame Sublet ne sont pas à la hauteur de l'émission qui leur est consacrée. Si c'étaient des gens de talent, ils sauraient qu'on ne peut pas rire de tout", avait-elle notamment déclaré, réclamant des excuses. Des députés LR et La République en marche du département avaient également fait part de leur mécontentement, annonçant avoir saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel et être intervenus auprès l'ex-ministre de l'Intérieur à ce sujet.
Dans une décision rendue publique sur son site ce mardi, le CSA annonce s'être penché sur cette fameuse séquence qui avait fait tant parler. "Après examen", le gendarme de la télévision a compris "la très forte émotion que la diffusion de cette séquence avait pu susciter", mais a considéré, "au regard du genre humoristique du programme concerné", que "les propos n'avaient pas excédé les limités de la liberté d'expression". "En l'absence de manquement, il n'est donc pas intervenu auprès de la chaîne et a répondu en ce sens aux plaignants", a-t-il déclaré.