Ça ne passe pas. Ce mercredi 10 avril, Jean-Michel Aphatie est revenu une nouvelle fois sur les propos tenus à son propos par Cyril Hanouna dans "TPMP" la semaine dernière. Dans un long message publié sur X (ex-Twitter), le journaliste de "Quotidien" a d'abord assuré vouloir "consigner ici les propos tenus sur moi par Cyril Hanouna le 4 avril dans l'émission 'TPMP', et cautionnés plus tard par Pascal Praud". Tout a commencé mardi 2 avril, lorsque Quentin Bataillon, député Renaissance et président de la commission d'enquête parlementaire sur l'attribution des fréquences TNT, est venu sur le plateau du programme de C8, alors même que Cyril Hanouna avait été auditionné le 14 mars.
Un passage polémique, au cours duquel l'homme politique n'a pas hésité à critiquer le concurrent, Yann Barthès, également auditionné à l'Assemblée nationale une semaine plus tôt. Le lendemain, dans sa chronique, Jean-Michel Apathie a souligné le manquement au "devoir de réserve" du député, ayant mis à mal "l'indépendance" de la commission. "Quentin Bataillon vous avez été nul, mauvais, et d'une certaine manière, vous avez déshonoré l'Assemblée nationale" a-t-il notamment déclaré, ironisant sur "la bromance qui s'est nouée entre Cyril Hanouna et Quentin Bataillon".
Une chronique vite ridiculisée par l'animateur de "Touche pas à mon poste" le lendemain, en direct dans son émission. "Lui c'est le bébête show. On comprend rien à ce qu'il dit. Même lui il sait pas ce qu'il dit, il y a des mots qui sortent, il les contrôle même pas, le mot est déjà parti il remet encore son dentier", a-t-il notamment lancé, sous les ricanements de ses chroniqueurs. Des propos dénoncés une première fois par Jean-Michel Aphatie sur X ce vendredi 5 avril : "Pourquoi tolérer une telle vulgarité ? Comment des patrons, une direction, des responsables acceptent-ils une telle vulgarité ?", s'était-il notamment interrogé en découvrant la séquence.
"(...) Je ne peux décrire les sentiments que j'ai ressentis en entendant un animateur célèbre, une vedette de la télévision, un homme enrichi par son métier, adulé par ses téléspectateurs, dire que les mots sortaient de ma bouche sans que j'en maîtrise le sens, assurer ensuite que je rajustais un dentier" écrit-il cette fois-ci. "Cette violence, vide de sens, centré sur le physique et presque sur l'intimité, m'a suffoqué. En outre, relisez les phrases, il n'y a aucun effet comique, aucune recherche de drôlerie. C'est une suite de mots ni pensée, ni pesée, spontanée et décousue, donc dénuée professionnalisme. Les chroniqueurs sourient ou s'esclaffent. Pourquoi ? Peut-être sont-ils prisonniers de leur salaire. Ce serait une explication. Ce ne sera pas une excuse", poursuit le chroniqueur.
"Toute personne dont le métier est public remplit une fonction de représentation. Ce que cette personne exprime publiquement, dans un journal, à la radio, devant des caméras, entre dans le champ de ce qui peut être dit dans la démocratie (...). Nourrir ainsi la bêtise et encourager la méchanceté, notamment sur les réseaux sociaux, revient à endosser une drôle de responsabilité". "A bien des égards, Cyril Hanouna apparaît comme une exception dans le paysage audiovisuel. (...) Ce comportement, dérogatoire à tous les usages de la vie en société, n'est en réalité possible que par la démission des supérieurs, des directeurs, des employeurs, des patrons de l'individu qui le laissent libre de tout dire et de tout faire", ajoute-t-il, avant de conclure que rien "ne justifiera jamais de ployer sous l'insulte et de se taire pour ne pas risquer de déplaire à l'homme qui se comporte comme un enfant".