Nouvelles violences contre des journalistes de BFMTV. Durant une manifestation des anti-passe sanitaire organisée hier après-midi devant le Sénat, le journaliste Igor Sahiri et sa journaliste reporter d'images ont été pris à partie par une dizaine de militants. Sur le plateau de BFMTV Aurélie Casse a annoncé que "des manifestants s'en sont pris à des journalistes de BFMTV". "Un comportement inadmissible que la rédaction de BFMTV condamne", a-t-elle commenté. Et de poursuivre : "Nous allons porter plainte contre les auteurs de ces actes", avant de donner la parole a Igor Sahiri, venu témoigner sur le plateau pendant que les images montraient des manifestants conspuer les journalistes.
"On m'a empêché de faire mon travail avec une grande violence", a déclaré journaliste, avant d'expliquer avoir préalablement pris ses précautions en réalisant un direct hors-champ, c'est à dire pas devant la caméra, afin d'éviter justement "tous risques et que l'on s'en prenne à moi, à ma JRI et à BFMTV". Malheureusement cela n'a pas été suffisant : "Lorsque je finis mon direct, je comprends qu'on m'a reconnu, quelqu'un a dit : 'Regardez, ils filment ici, ils filment ici' et on arrive vers moi. Une personne, puis deux, puis trois, puis cinquante, puis cent. Et là, on sent que la tension monte d'un cran", a raconté le journaliste, avant de remercier ses deux agents de sécurité, Moussa et Igor, qui ont pu selon lui éviter toute violence physique. "Heureusement, il n'y a pas eu de coups. En revanche, il y a eu un torrent de haine contre moi et mon équipe. On nous a traités de tous les noms Des insultes dont je passerai les détails parce que ça ne sert à rien. Mais en gros, ils nous reprochent de ne pas dire la vérité, BFMTV comme les autres médias d'ailleurs", a témoigné Igor Sahiri.
Il aura fallu aux deux journalistes 100 mètres avant de trouver un fourgon de policier, 100 mètres sous les sifflets et les insultes. Des policiers qui ne sont pas intervenus, "sans doute qu'ils n'étaient pas assez". "On est contraint de faire marche arrière, de partir, de refuser de couvrir cet évènement", a déploré Igor Sahiri. Une tension qui a contraint un agent de sécurité et un policier à porter la JRI afin de la mettre en sécurité car "la tension a été d'une extrême violence". "Rarement, j'avais vu ça. Encore une fois, on n'a rien physiquement, mais on est sans doute un peu bouleversés parce qu'on se rend compte que c'est très inquiétant de ne pas pouvoir couvrir factuellement ce rassemblement. Je ne faisais que raconter les discussions que j'avais pu avoir avec les différents profils de personnes, j'étais factuel." "Vous ne faisiez que votre métier", a réagi Aurélie Casse. "Je ne faisais que mon métier mais ils s'en sont pris à moi, à la chaîne, au complot, à l'absence de vérité, au mensonge que j'incarnait selon eux", a constaté Igor Sahiri.
C'est la deuxième agression en moins de deux semaines pour les équipes de BFMTV après des évènements similaires survenus la semaine dernière, également durant une manifestation anti-passe sanitaire.