Elle ne le sentait pas. L'information est tombée cette semaine : Léa Salamé co-présentera finalement "Élysée 2022", le prime politique de France 2, aux côtés de Laurent Guimier, le directeur de l'information de France Télévisions. Une édition spéciale de "Élysée 2022", consacrée au débat des candidats à l'investiture des Républicains, sera diffusée dès le mardi 30 novembre. Invitée de "Quotidien" sur TMC hier soir pour évoquer la saison 2 de son livre "Les femmes puissantes", la journaliste a révélé que "Laurent Guimier, le 'dirlo', (lui) a proposé" de présenter l'émission "seule" après le retrait de Thomas Sotto. France 2 avait d'ailleurs dans un premier temps annoncé qu'elle officierait en solo.
Mais, inquiète de la "cabale" menée contre le service public, la journaliste a préféré décliner l'offre : "Avec l'ambiance de ce que l'on vit en ce moment, moi-même je ne me sentais pas d'aller seule faire Éric Zemmour bientôt, c'est l'une des prochaines émissions, aller seule faire les candidats les uns après les autres dans ce moment où le service public est attaqué par CNews, 'Le Figaro Magazine', 'Le Figaro Magazine' c'est quelque chose, d'ailleurs CNews ce n'est pas pas grand chose...".
Léa Salamé se dit d'ailleurs prête à écouter les critiques : "Je ne dis pas que 'le service public, c'est génial', je dis que ce sont des rédactions qui bossent comme des chiens, qui défendent des valeurs, qui sont souvent moins payées que les chaînes privées. Soudainement, il y a un mois, on avait l'impression que c'était 'parce que tu ne fais pas la campagne active d'Éric Zemmour, tu es forcément un bobo bien pensant de gauche' mais non, il y a des gens de gauche, il y a des gens de droite dans le service public, j'en connais plein des gens de droite dans le service public, ce n'est pas vrai qu'il n'y a que des gens de gauche."
À la veille de la publication des audiences radio, cette atmosphère ambiante interrogeait d'ailleurs Léa Salamé, à la tête du "7-9" avec Nicolas Demorand sur France Inter. "C'est la première fois où je me suis dit : 'Est-ce qu'avec les (coups) de boutoir contre le service public, les gens vont vous rester fidèles ou est-ce qu'ils vont partir ?' Et bien, ils sont restés fidèles".
Même au quart-d'heure dans lequel interviennent des profils éloignés de la couleur de France Inter, à l'image de Natacha Polony ("Marianne"), Étienne Gernelle ("Le Point), Alexandre Devecchio ("Le Figaro"). "Et bien il est en hausse ce quart-d'heure", a enchaîné Léa Salamé, par ailleurs étonnée d'apprendre par Yann Barthès qu'Éric Zemmour soit l'invité, ce lundi 22 novembre, du "8.30" de franceinfo:. "La ligne fixée c'était 'on attend qu'il soit candidat'. Il viendra sur Inter quand il sera candidat à l'élection présidentielle, ça ne saurait tarder je pense".