"Il y a des séjours à la ferme plus intéressants" : Pourquoi des agriculteurs de "L'amour est dans le pré" ont-ils été plus diffusés que d'autres ?

Après avoir passionné les téléspectateurs durant 12 épisodes, ils et elles s'apprêtent à faire le bilan. Lors de deux épisodes diffusés à partir de ce lundi 13 novembre 2023, les agriculteurs et agricultrices de "L'amour est dans le pré" reviendront sur leur aventure et évoqueront leur présent amoureux face à Karine Le Marchand. Pourtant, certains protagonistes de l'émission de M6 ont accaparé l'écran quand d'autres n'ont quasiment pas été montrés. Quelles histoires ont été les plus développées durant cette dix-huitième saison du programme de dating ? Pourquoi la production décide-t-elle de mettre certains agriculteurs en avant ? Comment rythme-t-elle les épisodes ? puremedias.com a posé la question à Gabriella Mather, productrice chez Fremantle, aux manettes de l'émission.

Vous l'avez sans doute remarqué. Parmi les 14 agriculteurs au casting de la saison 18 de "L'amour est dans le pré", certains ont été plus incontournables que d'autres. Si Baptiste a été exclu d'emblée après s'être remis en couple avec une ex, David n'a de son côté pas reçu de courrier suffisamment pertinent pour inviter des prétendantes chez lui. Du côté des 12 autres, Patrice a contribué à 9 épisodes sur les 12 déjà diffusés sur M6. Sa relation avec Justine a donc été largement exploitée par les équipes de Fremantle, juste devant celles de Roméo et Sophie, Julien et Thibault et Jean-Paul et Maria qui ont rythmé chacun sept épisodes sur 12. Viennent ensuite Anaïs et Charles, qui n'avait pas reçu de courrier au début de l'émission. Les deux agriculteurs sont apparus dans un épisode sur deux, soit six au total.

À LIRE AUSSI : "Il s'est passé des choses pour David" : Rebondissement pour l'agriculteur de "L'Amour est dans le pré" qui n'avait pas reçu de courrier

En queue de peloton, Joris et Olivier ont été gardés au montage de cinq épisodes contre quatre pour Clément. Enfin, les images tournées chez Stéphane, Perrine et Christine, qui ont tous écourté le séjour à la ferme, n'ont été utilisées que dans trois épisodes.

Si tous, à l'exception de Stéphane, seront à l'affiche des deux épisodes du bilan de la saison, la production assume les différences d'exposition dans le montage de l'émission. "Ce n'est pas une campagne électorale où chacun a un temps de parole a égalité", insiste Gabriella Mather.

Elle explique que si la durée initiale de chaque séjour à la ferme est de cinq jours, les séquences retenues au montage varient selon l'agriculteur ou l'agricultrice. "Il y a des séquences qui sont beaucoup plus percutantes et en quelques secondes on comprend l'histoire", détaille la productrice. "Et il y en a d'autres comme chez Patrice où il faut les faire durer dans la longueur car ce sont des sentiments qui sont plus durs à installer. Parce que c'est un autre rythme. La vie de Patrice, c'est un autre rythme que par exemple la vie de Julien. On s'adapte au rythme de chaque agriculteur".

Le séjour de Justine et Véronique chez l'agriculteur normand a aussi été le théâtre du coup de coeur entre Charles et sa prétendante. L'enjeu de l'aventure de Patrice s'est donc doublé d'un coup de théâtre inédit dans le programme qu'il a fallu raconter.

À LIRE AUSSI : "On a vécu un petit miracle" : La production de "L'amour est dans le pré" dévoile les coulisses des retrouvailles entre Charles et Véronique

Au-delà du temps nécessaire à installer l'histoire chez les agriculteurs, la production sélectionne aussi les séquences selon leur intérêt pour agrémenter le divertissement. "On ne va pas se mentir, il y a effectivement des séjours à la ferme qui sont plus intéressants que d'autres et qu'on va plus mettre en avant que d'autres tout simplement", ajoute la productrice. Ainsi, lorsqu'une rivalité s'installe entre les prétendants ou prétendantes ou qu'une séquence insolite vient rythmer le séjour à la ferme, cela peut aussi être un critère de choix au moment du montage.

D'autant que le choix des séquences retenues se déroule à flux tendu. "Quand on commence à monter les speed dating, on n'a pas encore tourné la suite", précise Gabriella Mather. "Après, c'est aussi ce qui fait notre métier et notre flair, on sent le potentiel de chaque vie à la ferme donc on mise un peu sur une histoire plus qu'une autre...". Reste à savoir où mèneront ces histoires qui ont passionné les téléspectateurs et téléspectatrices durant 12 semaines sur M6. Éléments de réponse au bilan.