Maïwenn Le Besco condamnée. Ce mardi 16 janvier 2024, la réalisatrice française de 47 ans a été condamnée par le tribunal de police de Paris à une amende de 400 euros pour avoir tiré les cheveux d'Edwy Plenel. Outre cette condamnation, la cinéaste devra "verser un euro symbolique au journaliste et 1.500 euros à la société Mediapart au titre des dommages et intérêts, ainsi que 500 euros au titre des frais de justice à M. Plenel et à Mediapart", rapportent nos confrères de l'AFP.
En février dernier le patron de "Médiapart" avait accusé Maïwenn de l'avoir agressé dans un restaurant à Paris. Selon la plainte déposée début mars dernier et consultée par l'Agence France Presse, le journaliste du site d'investigation a expliqué qu'il dînait dans un restaurant parisien avec un avocat le 22 février 2023. "Une femme, précédemment assise, seule, à une table (...) a surgi et dans un laps de temps très court a saisi ce dernier par les cheveux avec violence, lui renversant la tête en arrière et esquissant un crachat sur son visage", est-il écrit dans la déposition. Le personnel de l'établissement avait alors identifié la femme comme étant l'actrice Maïwenn Le Besco. "Elle est sortie précipitamment du restaurant sans que personne n'ait pu intervenir vu la rapidité de l'action", était-il précisé dans la plainte. Elle n'aurait prononcé aucun mot lors de cette agression, qui a laissé le co-fondateur de "Mediapart" "très traumatisé par la haine" de la femme.
Présente à l'audience, Maïwenn Le Besco a reconnu les faits mais n'a pas tenu à présenter ses excuses au journaliste. "Je ne m'excuse pas et je ne regrette rien", a-t-elle déclaré, expliquant que son "comportement" à l'encontre d'Edwy Plenel "n'était pas à la hauteur du bouleversement dans sa vie" provoqué par un article de Mediapart consacré à son ex-mari et père de sa fille, le cinéaste Luc Besson.
"J'ai réagi avec violence car ce journal (Mediapart, ndlr) a trahi mon consentement (...) C'est un tsunami dans la vie d'une femme de voir sa vie privée dans les médias (...) un viol moral", s'est-elle justifiée, déplorant la publication par Mediapart de son audition faite en juin 2020 devant la police judiciaire dans l'affaire Luc Besson, pour laquelle le père de sa fille est accusé, à tort selon lui, de viol par la comédienne Sand Van Roy.
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Le cofondateur de "Médiapart" a déclaré à la barre avoir vécu cette agression avec "sidération". "Une personne que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam m'a tiré les cheveux et craché au visage. (...) La première fois dans ma carrière professionnelle que j'étais agressé physiquement dans un lieu public. C'est une agression à l'égard du métier que je fais", a-t-il estimé.