C'était l'un des paris de France Inter de la saison. Il n'a visiblement pas convaincu. Sur Instagram, Marie Misset, l'une des co-présentatrices de "Jusqu'ici tout va bien", l'émission quotidienne de France Inter, qui a succédé à "C'est encore nous" de Charline Vanhoenacker à la rentrée dernière, a annoncé l'arrêt du programme après une seule saison.
"Je prends les petits devant : 'Jusqu'ici tout va bien", ça s'arrête le 28 juin", a posté la journaliste sur Instagram ce jeudi 13 juin 2024. "Ça aura été une année géniale où j'ai adoré mon travail (...) Pour le reste, j'aurais plein de trucs à dire plus tard mais ce fut majoritairement du plaisir".
Chargées de la mission – ô combien périlleuse – de succéder à "C'est encore nous" – le trio féminin à la tête de "Jusqu'ici tout va bien", Marie Misset, Maïa Mazaurette et Marine Baousson, avait échoué en septembre-octobre 2023 à conserver les habitués de la tranche selon Médiamétrie.
564.000 auditeurs étaient, en moyenne, à l'écoute de cette nouvelle émission quand l'impertinence de Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek était plébiscitée, en début de saison 2022/2023, par 760.000 auditeurs (- 196.000 auditeurs sur un an). "Jusqu'ici tout va bien" avait ensuite limité la casse en novembre-décembre 2023 en recrutant des dizaines de milliers d'auditeurs supplémentaires (609.000 auditeurs en moyenne). La case 17h-18h était néanmoins en retrait de 150.000 auditeurs sur un an. Les signaux étaient retombés dans le rouge en janvier-mars 2024, l'émission étant alors écoutée chaque jour par 584.000 auditeurs, soit une baisse de 230.000 paires d'oreilles sur un an.
En une saison seulement, "Jusqu'ici tout va bien" aura connu plusieurs réajustements. En janvier dernier, après trois mois d'antenne, Maïa Mazaurette, journaliste spécialiste de la sexualité dans "Quotidien" sur TMC, avait claqué la porte. "L'émission a évolué depuis son lancement en septembre, avait reconnu la direction de France Inter auprès de nos confrères du "Monde". "Maïa Mazaurette était venue faire un travail d'écriture et de chronique et fait finalement de l'interview, qui n'est pas son exercice de prédilection. Nous respectons sa décision".
Quelques semaines après son lancement, la chronique "La question qui fâche" posée à un spécialiste, dans laquelle Marie Misset posait des questions ultra provoc' à un invité, avait été remplacée. "Les grèves de la faim servent-elles à quelque chose ?", question posée en septembre dernier à Thomas Brail, lui-même en grève de la faim contre le projet d'autoroute A69, avait été mal comprise sur les réseaux sociaux.