On prend presque les mêmes et on recommence. L'année 2021 aura une nouvelle fois été placée sous le signe de la crise sanitaire. Un jour sans fin qui a occupé de nombreuses Unes, comme en début d'année dans "Le canard enchaîné" ou dans "Society" avec une couverture digne d'un blockbuster, un film intitulé pour la circonstance "Pandémie, saison 2". Au coeur de l'image, un Emmanuel Macron en combinaison, entouré des représentants du Royaume-Uni et des Etats-Unis. En arrière-plan, les plus attentifs auront porté leur attention sur l'homme aux cornes de bison, Jake Angeli pour l'état civil, symbole de prise du Capitole par des partisans pro-Trump outre-Atlantique.
C'est d'ailleurs l'objet de la Une du "Time" qui, dans son édition du 18 janvier dernier, met en exergue "Democracy Under Attack" ("La démocratie attaquée") avec une photo marquante montrant les services de sécurité tentant d'empêcher l'intrusion des manifestants.
Retour en France à quelques jours du coup d'envoi des vacances d'hiver avec la polémique suscitée par la non-réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski, en raison de la crise sanitaire. Le quotidien "La montagne" résume ainsi la fronde : "Les stations remontées".
Entre deux vagues de Covid, les Français se sont passionnés pour l'Euro 2020 de football qui, malgré son organisation en 2021, a conservé la même appellation. "La surprise du chef", comme l'a titré "L'Equipe" en mai dernier a été le retour en sélection nationale de Karim Benzema. Malgré l'élimination prématurée de l'équipe de France, l'attaquant des Bleus a réalisé un parcours sans faute.
Comme le veut la tradition, la presse n'a pas manqué de rendre hommage aux personnalités disparues. Il en a ainsi été des acteurs français Jean-Pierre Bacri et Jean-Paul Belmondo. Ce dernier, qualifié d'"Irrésistible" par "Paris match" a eu droit à un hommage national en septembre dernier. 2021 aura également vu partir le prince Philip ("Philip le magnifique", pour "Point de vue") et l'homme d'affaires Bernard Tapie, à qui sa ville d'adoption, Marseille, a rendu un bel hommage avec ce titre de "La Provence", référence à son surnom : "Adieu boss".
Les médias ont observé avec attention l'ascension d'Eric Zemmour, passé du statut de polémiste sur CNews à celui de candidat putatif à l'élection présidentielle, qui s'est déclaré au bout du suspense à la toute fin du mois de novembre. Mais à peine deux mois ont séparé deux Unes du "Journal du dimanche" et du "Parisien", respectivement intitulées "Comment Zemmour veut doubler Le Pen" et "Zemmour va-t-il faire pschitt ?". Signe que, plus que jamais, la campagne présidentielle est une course de fond.
Côté actualité médiatique, 2021 aura été l'année des synergies entre Europe 1 et CNews, qui partagent le même principal actionnaire, Vincent Bolloré. "Libération" a ainsi titré en juin "Le spectre de la bande FN" pour évoquer l'inquiétude des salariés du groupe Lagardère, qui ont entamé une grève inédite, inquiets par le changement de ligne éditoriale. Si le mouvement a pris fin au bout de six jours, la station a été marquée par une vague de départs à la fin de l'été après l'ouverture d'une rupture conventionnelle collective.
Comme un petit air de "Squid Game", la série Netflix qui a réalisé le meilleur démarrage de l'histoire de la plateforme et s'est illustrée elle aussi en première de couverture de "Libération", sous le titre "Série fais-moi peur", pour symboliser son côté trash. Enfin, le "Magazine L'Equipe" a dédié sa Une à "Koh-Lanta" le 20 novembre dernier, "Totem du sport", pour célébrer le programme sous son aspect sportif malgré les affaires de nourriture clandestine qui ont entaché la célébration des 20 ans du jeu de TF1. puremedias.com vous propose de découvrir une sélection des Unes marquantes de l'année 2021.