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"LCI me bâillonne" : Alain Finkielkraut enrage après son éviction de LCI
Publié le 13 janvier 2021 à 11:00
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le philosophe s'est confié hier soir au du "Parisien".
Alain Finkielkraut sur LCI. © LCI
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Il enrage. Hier, LCI a décidé de mettre à l'écart le philosophe Alain Finkielkraut de "24 Heures Pujadas", la quotidienne d'access de la chaîne info incarnée par David Pujadas. En cause, ses propos polémiques tenus lundi sur l'affaire Olivier Duhamel, du nom de ce politologue médiatique accusé d'actes incestueux présumés sur son beau-fils dans un livre publié par sa belle-fille, Camille Kouchner.

"Il faut savoir s'il y a eu consentement ou non"

Après avoir qualifié de "très graves", d'"inexcusables" et de "crime abominable" les faits reprochés à Olivier Duhamel, Alain Finkielkraut avait ensuite dénoncé "l'époque" de la "société victimaire". Il avait rappelé que la Justice était fondée sur le principe du contradictoire et la "recherche du cas dans sa singularité". L'Académicien avait également pointé du doigt "des plateaux de télévision" devenus selon lui "des tribunaux avec une surenchère dans la condamnation". "Y a-t-il eu consentement ? À quel âge ça a commencé ? Y a-t-il eu ou non une forme de réciprocité ? On vous tombe immédiatement dessus", avait interrogé Alain Finkielkraut.

"Parce qu'on parle d'un enfant de 14 ans !", avait tenu à préciser David Pujadas. "Et alors? On parle d'un adolescent... Ce n'est pas la même chose !", avait corrigé le philosophe. Et d'insister : "Ce n'est pas la même chose. Même pour spécifier le crime, il faut savoir s'il y a eu consentement ou non". Avant de regretter : "À chaque fois que vous voulez faire une distinction, ça apparaît comme une absolution. À chaque fois que vous recherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime".

"Comme si j'avais commis un délit irrémédiable"

Joint par "Le Parisien", hier soir après la décision de Fabien Namias de sanctionner son éditorialiste, Alain Finkielkraut a dénoncé son éviction qu'il estime "injuste". "C'est une éviction d'une incroyable goujaterie. LCI me bâillonne. Je suis sous le choc. On ne vire pas les gens pour ça", s'est-t-il énervé. Et de poursuivre : "Comme si j'avais commis un délit irrémédiable. Mais qu'on écoute mes propos dans leur intégralité ! Et si on les trouve toujours ambigus, qu'on me demande de m'expliquer à l'antenne". Il a alors souligné : "A aucun moment, je n'ai été complaisant avec Olivier Duhamel. Aucun !". Et de conclure : "J'essayais juste d'avoir une pensée subtile. Et je ne changerais rien aujourd'hui. Nous vivons dans un monde de délire collectif et j'en suis la victime".

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