En direct du Festival de la fiction de La Rochelle. "Une épopée féminine et féministe". C'est par ces mots que l'équipe de Quad Télévision a présenté hier "Le Bazar de la Charité", la série historique et en costumes que TF1 prépare depuis des mois et pour laquelle la première chaîne s'est associée à Netflix. A l'affiche : Audrey Fleurot, Camille Lou, Julie de Bona mais aussi Josiane Balasko, Antoine Duléry, Stéphane Guillon, Aurélien Wiik, François-David Cardonnel, Victor Meutelet ou encore Théo Fernandez. Et c'est devant près de 1.000 personnes que les équipes ont présenté hier soir les deux premiers épisodes de ce "Bazar de la Charité" à La Rochelle. Un gros événement pour la chaîne.
Après un message d'introduction, rappelant que la série s'inspire du réel incendie du Bazar de la Charité en 1897, c'est Adrienne, le personnage d'Audrey Fleurot, que le public a pu découvrir. Femme d'un important personnage politique parisien mais surtout épouse malheureuse qui se fait gifler pour s'être renseignée pour divorcer. Camille Lou et Julie de Bona, les deux autres héroïnes, arrivent elles quelques minutes plus tard : la première est la fille d'une famille aisée qui se rend au Bazar accompagnée de la seconde, sa gouvernante, avec un lien très fort entre les deux femmes.
Et il ne faut pas très longtemps pour arriver dans le vif du sujet : le très impressionnant incendie du Bazar de la Charité. Celui-ci arrive après une petite vingtaine de minutes et emmène le spectateur jusqu'à la fin du premier épisode. Scènes de panique, femmes piétinées, des victimes par dizaines... Rien n'est épargné durant ce spectaculaire incendie un peu trop long - plus d'une demi-heure de flammes - mais toutefois joliment mis en image par la réalisation d'Alexandre Laurent. Mais cet incendie sert surtout de porte d'entrée au reste de la série : l'ouverture des trois destins chamboulés des héroïnes suite à cet incendie.
Ainsi, le deuxième épisode pose les bases des nouvelles histoires des héroïnes : Adrienne (Audrey Fleurot) décide de profiter de ce triste événement pour fuir son mari, Alice (Camille Lou) a elle vu un événement lors de l'incendie qui fait basculer sa vie tandis que Rose (Julie de Bona) échappe à la mort mais se retrouve dans une situation complexe avec une Josiane Balasko terrifiante qui n'est pas sans rappeler Antonio Banderas dans "La Piel que Habito" de Pedro Almodóvar.
Au final, hormis un incendie trop long qui peut même lasser, "Le Bazar de la Charité" est une vraie bonne surprise, surtout une fois le feu éteint. Les trois comédiennes principales portent avec brio cette série - mention spéciale à Audrey Fleurot - tandis que le cast secondaire est aussi à un haut niveau, avec le jeune Victor Meutelet qui crève l'écran dans le deuxième épisode. Un deuxième épisode par ailleurs moins spectaculaire que le premier mais beaucoup plus intéressant dans l'histoire qu'il raconte et les perspectives qu'il ouvre... au point de nous faire oublier le côté historique et les costumes ! Une très bonne surprise donc, à confirmer sur les six épisodes suivants.