Proie d'innombrables attaques depuis plusieurs semaines, "Le Monde" est également dans le viseur de Franz-Olivier Giesbert. Dans l'édition d'avril de "La revue des deux mondes", l'éditorialiste se fend d'une tribune assassine à l'encontre du journal dirigé par Jérôme Fenoglio. Un réquisitoire au lance-flamme qui intervient quelques mois après la publication d'un article du "Monde" dans lequel était pointé "l'embarrassant panégyrique" dressé par "La revue des deux mondes" et ses auteurs - parmi lesquels Franz-Olivier Giesbert - à François Fillon, en janvier dernier.
"Je lis parfois 'Le Monde', mais jamais ses pages 'Débats'" assène l'éditorialiste au début de sa tribune, expliquant "ne pas aimer la haine". Précisément, "Le Monde", propriété notamment de Xavier Niel, "un grand homme d'affaires qui réussit tout ce qu'il touche", est décrit comme "un journal qui suinte souvent la haine, le ressentiment, ce que Spinoza appelait 'les passions tristes'".
"Xavier Niel rit souvent, d'un rire timide, chantant, communicatif" poursuit-il, avançant que son "seul échec dans la vie" aura été "de n'être pas parvenu à transmettre son célèbre rire" aux "pisse-froid de son journal", où "règne un climat de secte apocalyptique". Une sortie particulièrement violente qu'il appuie en filant la métaphore, estimant que "Le Monde" est devenu "un journal pour 'morgue pleine' sous ciel bas".
Si le chroniqueur gastronomique François Simon et la déclinaison hebdomadaire "M le magazine" trouvent tous deux grâce à ses yeux, il lui semble que "très peu de monde lit 'Le Monde', le quotidien". Il note ensuite que, dans les deux jours qui ont suivi la parution de l'article du "Monde", "rares sont ceux qui (lui) en ont parlé sauf pour (lui) dire que Jérôme Fenoglio (...) avait fait un tweet pour annoncer (l'article) avant de se raviser et de l'éradiquer". Et Franz-Olivier Giesbert de conclure, lapidaire, "Merci, Jérôme".