Après plus d'une semaine de silence, l'éditeur de "Merci pour ce moment", le livre polémique de Valérie Trierweiler, accepte de sortir du silence. Alors que le livre de l'ex-première dame continue de s'arracher en librairie, Laurent Beccaria tient à s'expliquer sur les conditions de fabrication de cet ouvrage mais aussi à critiquer sa réception par les médias. Le patron de la maison d'édition "Les Arènes" le fait via une lettre envoyée à la revue spécialisée "Livres Hebdo".
Dans ce courrier, dont le magazine professionnel reproduit des passages, Laurent Beccaria revient sur toutes les étapes qui ont mené à la publication de "Merci pour ce moment", de sa première rencontre avec Valérie Trierweiler jusqu'à la prise de contact avec les libraires, après des mois de secret absolu autour de la sortie du livre. "Il n'y a bien évidemment pas d'écrivain fantôme" précise-t-il pour mettre fin aux rumeurs, tout comme il précise que "les coupes visent à éviter les digressions inutiles" et non à censurer des passages diffamatoires. Laurent Beccaria tient aussi à indiquer qu'il ne s'attendait pas à un tel succès de ce livre, déjà tiré à 590.000 exemplaires. "Personne n'imagine alors l'impensable, c'est-à-dire le raz de marée des lecteurs qui va submerger les librairies françaises en deux jours", écrit ainsi l'éditeur à "Livres Hebdo".
Le magazine évoque aussi la stratégie médias que l'éditeur a voulu mettre en place pour faire la promotion de la sortie du livre. "Laurent Beccaria avait tout misé sur le quotidien 'Le Monde' et deux de ses journalistes, Pascale Robert-Diard et Françoise Fressoz. Une double-page était espérée : ce sera une demi-page à l'arrivée. Mais en parallèle, Valérie Trierweiler a insisté pour que son employeur, 'Paris Match', puisse avoir l'information" explique le magazine spécialisé.
Mais dans sa lettre à "Livres Hebdo", le patron de la maison d'édition "Les Arènes" a surtout mis en cause le traitement réservé au livre par la plupart des médias français. "En quelques heures, le livre de Valérie Trierweiler est devenu objet de scandale", écrit Laurent Beccaria, comme s'il était presque surpris. La "'machine à buzz' a transformé une information sensible en canard sans tête, le prétexte à tout et n'importe quoi" dénonce l'éditeur.
"Est-ce le livre qui est scandaleux ou son traitement médiatique qui en a fait 'un brûlot' voire même 'un torchon' ?" interroge dans son courrier Laurent Beccaria. Avant de répondre lui-même à la question : "Les lecteurs en seront seuls juges, sur la durée". L'éditeur estime que "quand la fièvre sera retombée", il restera de toute cette histoire "le divorce entre l'hostilité de la quasi-totalité des médias, notamment audiovisuels, et le rush des lecteurs".