La fiction dépasse la réalité. Depuis quelques jours, les témoignages s'enchaînent pour critiquer la dernière série documentaire proposée par Netflix. Dans "MH370 : L'avion disparu", le service de streaming propose aux abonnés de plonger dans l'épais mystère de la disparition du vol éponyme et des 239 âmes à son bord.
En trois épisodes de 90 minutes, l'entreprise pose d'abord les faits. Entre le 7 et le 8 mars 2014, le vol Malaysia Airlines MH370 a décollé de Kuala Lumpur, en Malaisie, pour se rendre à Pékin, en Chine. Pour ce qui est du reste... Netflix consacre une bonne partie de la série aux théories plus ou moins pertinentes, portées par des journalistes ou des proches des victimes. Pêle-mêle, on évoque un accident, un détournement, une attaque de missile, un suicide du pilote, etc. Ce qui fait tiquer, c'est que ces théories sont mises sur un pied d'égalité entre elles, d'une part, mais aussi avec les faits.
Bien évidemment, le documentaire n'est pas passé inaperçu. Sorti le 8 mars, il cumule près de 60 millions d'heures de visionnage dans le monde selon Netflix. Ce qui en fait le deuxième contenu le plus consommé juste derrière la saison 4 de "You". Dans la liste des curieux, des experts. Ils font depuis part de leur mécontentement.
Par exemple, Xavier Tytelman, expert en aéronautique, déplore auprès de BFMTV le fait que Netflix ait "avancé et étayé toutes les théories qui sont très clairement fantaisistes avec des scénarios purement hollywoodiens, sans jamais expliquer pourquoi ces scénarios ne sont pas possibles". L'expert démonte ensuite point par point certaines de ces suppositions. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix se sont également élevées pour critiquer le documentaire, qu'il s'agisse de non-connaisseurs ou d'experts comme l'ancien contrôleur aérien Gilles Diharce, également auteur de "Le mystère du vol MH370 : Autopsie d'une disparition".