Mauvaise nouvelle pour les salariés du quotidien régional "Midi Libre". Un email envoyé par le direction du titre aux 700 salariés en fin de semaine dernière annonce la mise en place d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Celui-ci sera "fondé sur des départs contraints", relate l'AFP.
Toujours selon ce courrier signé de la main de Jean-Benoît Baylet, le directeur général du titre, les jeunes seront les premiers concernés. "(Le PSE) impactera, et je le déplore, prioritairement les plus jeunes salariés de l'entreprise", a-t-il annoncé dans son message.
La nouvelle d'un plan de départ était connue depuis le 8 décembre dernier, mais il ne devait à l'origine s'agir que de départs volontaires. Seulement, le syndicat national des journalistes (SNJ) aurait refusé de signer ce plan social. Une décision "inexplicable" selon la direction. L'AFP détaille que le syndicat aurait contesté cet accord car il exigeait qu'aucun départ contraint n'ait lieu si le quota des 45 départs volontaires n'était pas rempli.
Le 8 décembre dernier, lors du CSE extraordinaire, la direction avait motivé sa décision de tailler dans les effectifs par des finances dans le rouge. Le titre a accusé en 2022 un déficit d'1,6 million d'euros et anticipe un trou de 2,8 millions d'euros en 2023. Il accuse un recul de ses recettes provenant de la diffusion (- 8 millions d'euros) et de la publicité (- 2 millions d'euros) sur les quatre dernières années. Selon l'ACPM, entre 2018 et 2022, la diffusion payée est passée de 96.000 exemplaires à 79.000. Malgré tout, grâce aux revenus du web et aux coupes budgétaires, la filiale du groupe La Dépêche du Midi espère atteindre l'équilibre à l'horizon 2024.