"J'y croyais !". Hier soir, Noël Mamère était interrogé par "Quotidien" sur TMC pour revenir sur son départ du "Média", plateforme initiée par des membres de la France insoumise. Le 26 février dernier, l'ancien maire de Bègles avait annoncé son départ à la suite du licenciement de la présentatrice du "20 Heures" du "Média", Aude Rossigneux. Cette dernière avait quitté la webtélé, via une lettre ouverte, où elle dénonçait la "brutalité" de son éviction.
L'ex-candidat des Verts pour la présidentielle de 2002 a d'abord évoqué le licenciement de l'ancienne rédactrice en chef : "Un lundi matin, la directrice lui dit : 'C'est fini'. Ainsi que le comité de pilotage, qui ressemble plutôt à un comité des Soviet' d'ailleurs". Il a ensuite confié qu'il "ne pensait pas que les amis de Jean-Luc Mélenchon" étaient capables "de ce type de procédés", "qui rappellent des heures assez pénibles."
"En fait, c'est une télé qui reproduit à l'identique les idées défendues par La France insoumise, en particulier la question de la Syrie", a poursuivi Noël Mamère, en faisant référence au débat éditorial autour de la diffusion d'images de la Ghouta orientale où des massacres sont actuellement perpétrés par l'armée syrienne contre des civils. "J'y croyais ! Quand je m'engage dans une action, j'y crois", a-t-il ajouté, précisant qu'il était "une caution" pour la plateforme. Celui qui a présenté des journaux sur Antenne 2 a expliqué qu'il avait "toujours été naïf". "Je pense qu'on s'est tous fait balader d'une certaine manière. On a tous été, en quelque sorte, manipulés", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Quelques jours après l'annonce du départ de Noël Mamère, une dizaine de personnalités se sont désolidarisés du "Média", après l'avoir soutenu lors de son lancement. Parmi eux, l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti, le médecin urgentiste Patrick Pelloux, les comédiens François Morel et Judith Chemla et deux journalistes, Cécile Amar, de "L'Obs" et Edouard Perrin, de "Cash investigation" sur France 2. Leur griefs sont les mêmes que ceux qui ont présidé au départ de Noël Mamère.