"On n'est pas couché" : Une petite phrase de Manuel Valls provoque la colère du Gabon
Publié le 18 janvier 2016 à 15:34
Par Charles Decant
Le Premier ministre était l'invité de Laurent Ruquier samedi soir et a tenu des propos sur le président Ali Bongo qui ont choqué dans son pays.
Jérémy Ferrari face à Manuel Valls dans "On n'est pas couché" © puremedias
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Le passage de Manuel Valls sur le fauteuil de "On n'est pas couché" samedi soir a fait couler beaucoup d'encre. Pour la première fois, un Premier ministre en exercice se rendait en effet sur le plateau du talk-show de Laurent Ruquier, provoquant le débat avant-même son intervention sur la légitimité d'un tel choix de communication. Quoi qu'il en soit, l'homme politique était attendu : samedi, "On n'est pas couché" a signé une excellente audience, réunissant plus de 2,1 millions de téléspectateurs, soit 29,1% du public.

Pendant une heure et demie, Manuel Valls a répondu aux questions de Yann Moix et Léa Salamé, les deux polémistes de l'émission, mais il a également été pris à partie par l'humoriste Jérémy Ferrari, autre invité du talk show. Leur échange a été largement commenté en France, en raison de l'atmosphère tendue qui a régné sur le plateau. Mais une petite phrase prononcée par le Premier ministre a été particulièrement mal reçue en dehors de nos frontières, au Gabon.

"Ah, parce qu'il n'est pas élu Ali Bongo ?"

En effet, alors que Jérémy Ferrari interrogeait Manuel Valls sur la présence du président du Gabon, Ali Bongo, au premier rang de la marche du 11 janvier organisée suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, le Premier ministre a botté en touche. "Dans cette manifestation, il y avait des chefs d'Etat et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens (...) surtout un autre Africain, élu lui : Ibrahim Boubacar Keïta", le président de la République du Mali.

Les deux mots "élu lui" n'ont pas échappé à Jérémy Ferrari, qui a immédiatement questionné le Premier ministre. "Ah, parce qu'il n'est pas élu Ali Bongo ?", a-t-il ainsi lancé, poussant Manuel Valls à préciser sa pensée : "Non, pas comme on l'entend". Selon RFI, cette déclaration a créé la polémique au Gabon, où l'opposition s'en est servie pour attaquer le président et pointer du doigt son manque de légitimité. De son côté, et alors qu'aucune réaction officielle n'a filtré, Libération affirme cet après-midi que le Gabon a décidé de rappeler son ambassadeur à Paris "pour consultation". puremedias.com vous propose de découvrir l'échange entre Jérémy Ferrari et Manuel Valls.

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