Pour beaucoup de téléspectateurs, cela peut sembler impensable. Denis Brogniart , l'un des animateurs vedette de TF1 se retrouve pourtant mêlé à une sale affaire. Dans une enquête choc publiée par le magazine "Voici", de nombreuses collaboratrices ayant travaillé avec lui au fil des années se sont confiées sur son tempérament problématique.
Dans les colonnes du magazine, on apprend qu'il a multiplié les attaques très vives contre "les petites mains" qui l'accompagnent, plus particulièrement les femmes. Ainsi, très récemment, en juillet 2022, alors qu'il était envoyé spécial à Biscarrosse, il aurait "hurlé" et "pourri" une jeune journaliste et une chargée de production, laissant l'une "tétanisée" et l'autre "en sanglots". Mais il ne s'agit là que du point de départ de l'enquête qui déterre des années entières de violences verbales. Un employé de TF1, sous couvert d'anonymat, explique qu'il n'est pas loin du "harcèlement moral".
Les témoignages anonymes sont nombreux, mais certaines ont également accepté de prendre la parole ouvertement. Ainsi, on apprend que pour la journaliste Marion Jollès, les deux années passées aux côtés de Denis sur "Automoto" sont "le pire souvenir de sa carrière". Anne-Laure Bonnet, qui a coprésenté "F1 à la Une" confie qu'il "pique des colères folles avec ses subordonnées".
Une scène particulièrement violente est racontée par Charlotte Namura. Elle se serait déroulée en 2018, sur le plateau du "Mag", durant la Coupe du monde de football. La chroniqueuse aurait eu du mal à choisir la question à poser aux téléspectateurs, envoyant Denis Brogniart dans une colère sourde. Il se serait emporté lors de la coupure pub, allant jusqu'à l'insulter en lui assénant entre autres, qu'elle n'était "qu'une merde, tout juste bonne à sourire". Elle fera ensuite référence à cette scène sans le nommer lors du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste" de Marie Portolano.
Chez TF1, une enquête interne a bien été menée après que ses propos et agissements ont été dénoncés. Pourtant, comme l'explique une source, l'animateur très populaire semble détenir un "totem d'immunité" qui le protège de toute sanction. Il a également été protégé par son aura et le silence qui ont couvert ses agissements pendant des années, jusqu'à ce que les langues se délient.
L'animateur a été contacté par les journalistes de "Voici". Sans s'enfoncer dans les détails, il reconnaît certains débordements et regrette son comportement. La réponse entière : "Je suis très engagé, perfectionniste et à l'occasion de deux directs sur TF1, où la pression est très intense, j'ai eu des mots qui ont dépassé ma pensée, des propos qui ont heurté certaines personnes et je le regrette. Rien ne justifie mon comportement, qui faisait suite à certaines difficultés. Ces faits isolés ne rendent pas compte des relations privilégiées basées sur le respect et la bienveillance que j'entretiens avec les équipes techniques et rédactionnelles des programmes auxquels je participe depuis 30 ans. Je tiens à présenter mes excuses à celles et ceux que j'ai pu blesser".