Asia Argento s'emporte contre... Franz-Olivier Giesbert. Hier soir, dans "Les Terriens du Dimanche" sur C8, Thierry Ardisson et ses "mercenaires" recevaient Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. Parmi les nombreux sujets abordés au cours de l'émission dominicale, l'animateur, son invitée et ses chroniqueurs sont revenus sur le monde du cinéma, sept mois après les révélations autour de l'affaire Harvey Weinstein, désormais inculpé pour une agression sexuelle et un viol. Le sujet a évidemment fait réagir, sur le plateau et bien en dehors.
Face à Marlène Schiappa, Franz-Olivier Giesbert s'est indigné contre l'"hypocrisie" sur le sujet, avec notamment l'ouverture de la ligne anti-harcèlement lors du festival de Cannes. "C'est lamentable... Evidemment, quand on voit Julie Gayet, quand on voit Salma Hayek, on a envie d'aller avec, elles sont formidables. Mais vous ne croyez pas que Catherine Deneuve, Brigitte Bardot aussi, ont dit des choses très justes sur cette question ?", a débuté l'éditorialiste du "Point" avant de s'en prendre à "ces grandes actrices qui se présentent comme des femmes qui crucifiées, qui ont été violées". "Oui, quand on va le soir, convoquée par Harvey Weinstein qui est dans sa robe de chambre, on arrive et il ouvre sa robe de chambre, on sait très bien d'ailleurs pourquoi il vous convoque !", a-t-il conclu.
Des propos qui ont fait réagir Marlène Schiappa. "Je ne peux pas vous laisser dire ça parce que c'est la rhétorique qui vise à inverser la responsabilité, à dire que la victime sait ce qui va lui arriver. Si les femmes s'étaient dit 'Je vais aller dans cette pièce et je vais être violée', elles n'y seraient pas allées. Il y a des femmes qui considèrent que les hommes en général sont des gens bien et que s'ils leur donnent un rendez-vous de travail, ce n'est pas pour les violer. Quand on est d'accord pour aller dans une chambre, quand on est d'accord pour aller à un rendez-vous de travail, ça ne veut pas dire qu'on est d'accord pour être violé, quelle que soit l'heure, quelle que soit la tenue", a répondu la secrétaire d'Etat alors que son interlocuteur rappelait la "réputation épouvantable" du producteur.
Moins de 24 heures plus tard, c'est la comédienne Asia Argento, voix importante du mouvement #MeToo, l'équivalent américain de #BalanceTonPorc, qui a tenu à interpeller Franz-Olivier Giesbert sur Twitter. "Toutes les femmes, actrices ou non, violées par Harvey Weinstein ou par des monstres inconnus, sont des survivantes et des soeurs. Tandis que tous les hommes comme vous, Franz-Olivier Giesbert, qui essayez de sauver votre place dans le patriarcat en blâmant les victimes, ne sont que des enculés et des malades", a-t-elle indiqué, avant d'ajouter en réponse à un internaute "Je pensais que les dinosaures s'étaient éteints il y a 65 millions d'années".