Il contre-attaque. Hier soir, Bernard de La Villardière a publié une tribune sur le site du "Figaro" dans laquelle il revient sur son passage houleux dans "Touche pas à mon poste" sur C8. Le 26 février dernier, le présentateur de M6 s'était accroché avec plusieurs chroniqueurs de Cyril Hanouna autour de la question du port du voile. Il s'est notamment écorché avec Rokhaya Diallo, qui l'avait accusé de ne pas "laisser parler les femmes".
"Cette invitation est en fait un traquenard mûrement préparé. Je sais pourtant que, comme le catoblépas, la société médiatique dévore ses propres membres pour satisfaire son goût du spectacle et nourrir le buzz", démarre le journaliste d'"Enquête exclusive", avant de rappeler qu'il était présent dans "TPMP" pour la promotion de son documentaire. "Il est diffusé juste après. Je pense donc que je vais être bien traité par le grand Mamamouchi du PAF. Je tombe de haut", écrit-il. "En quelques minutes, des chroniqueurs presque unanimes vont offrir un florilège des méthodes de diabolisation et d'instrumentalisation qui permettent à une certaine caste de disqualifier toute opinion différente de la leur", explique-t-il.
Bernard de La Villardière revient sur le débat autour du hijab, qu'il juge "être une régression" : "On m'accuse de vouloir l'interdire, ce qui n'est pas mon propos. J'évoque la situation des femmes de l'autre côte de la Méditerranée et en Iran. (...) On me soupçonne alors de vouloir faire diversion et on me somme de revenir en France". De plus, il évoque le choix "des images jamais tout à fait innocentes" du réalisateur : "On a pris soin de mettre dans le public une jeune fille voilée. Pendant que j'exprime mes réserves sur le hijab, c'est elle que l'on filme. L'affaire est entendue : je suis au mieux un homme dépourvu d'élégance, au pire un salaud."
Le présentateur de M6 ajoute avoir "parlé fort pour tenter de couvrir les bruits de la meute et les huées d'un public aux ordres d'un chauffeur de salle" et ne pas s'être laissé "déstabiliser par la manoeuvre consistant à (le) faire passer pour un macho refusant d'écouter une femme". Il note ne pas être "le premier à faire les frais de ces shows où la vacuité intellectuelle le dispute au conformisme sous prétexte de compassion et d'ouverture d'esprit."
"J'ai reçu un grand nombre de messages de soutien émanant de mes confrères après mon passage chez 'TPMP'", assure Bernard de La Villardière, soulignant que "les réseaux sociaux ont été largement en (sa) faveur, déplorant cette tentative de lynchage et cette manière de confisquer le débat". Il précise d'ailleurs que "le buzz a été si négatif pour l'image de l'émission que C8 a supprimé le replay". "J'y vois le signe que l'opinion publique ne s'en laisse plus compter", enchaîne-t-il, avant de se demander : "Faut-il ne laisser au jeune public de 'TPMP' que le choix entre le fondamentalisme et l'empire du vide ?"
Invité de #QHM, le "Quart d'heure médias" de puremedias.com, Maxime Guény est revenu sur ce clash en plateau :