Une réponse vers l'apaisement. Ce mardi, selon des propos rapportés par "Le Parisien", en marge du colloque "Télévisionnaire", organisé par la régie publicitaire de France Télévisions, Delphine Ernotte réagit aux attaques de Cyril Hanouna, tenus hier dans "Touche pas à mon poste" sur C8, contre le groupe audiovisuel du service public.
Pour rappel, le présentateur vedette de la Huit s'était plaint du budget alloué à l'ensemble du service public, évalué à 3,8 milliards d'euros. Dans une diatribe enflammée, Cyril Hanouna avait même appelé à la privatisation de France Télévisions, Radio France, Arte et entre autres France Médias Monde.
"Evidemment, ça crée beaucoup d'émoi dans les équipes. Je connais bien Cyril, c'est un animateur professionnel. Là, je trouve qu'il a été un peu trop loin. Je ne comprends pas bien d'où ça sort", déclare-t-elle, en premier lieu. S'il ne l'a pas indiqué explicitement, l'animateur de "Touche pas à mon poste" a réagi hier à la prise de parole de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, qui a estimé qu'il fallait se montrer plus sévère quant aux dérapages de Cyril Hanouna, dans une interview accordée au "Monde" hier.
Face aux journalistes, Delphine Ernotte insiste sur le fait que le trublion de C8 est "un grand spécialiste" et qu'il "sait très bien que les financements publics", "ça ne finance pas que France Télévisions" : "Ca finance la création, ça finance le sport, ça finance le journalisme indépendant". Et de confier être "un peu surprise" par la sortie de Cyril Hanouna.
"Je sais que c'est quelqu'un qui est très attaché au lien avec le public, c'est ce qu'il essaye de faire dans son émission. Il a juste oublié qu'il y avait 50% des gens qui nous regardaient tous les jours et 80% toutes les semaines. Et si je fais tout le service public - Arte, Radio France, etc. -, je pense que c'est tout le monde en fait", indique la patronne de France Télévisions. Et de continuer : "On appartient donc un peu à tout le monde et tout le monde nous regarde. On voit d'ailleurs qu'on a renforcé notre lien ces dernières années". "Je n'ai pas bien compris... Je ne surréagis pas parce que ça ne sert à rien. Juste, un petit clin d'oeil parce qu'on se connaît bien avec Cyril. Il a quand même passé dix ans sur le service public !", conclut-elle.