Un pari inédit. Ce vendredi sortira aux Etats-Unis "Valérian et la Cité des mille planètes", nouveau long-métrage de Luc Besson adapté des bandes dessinées de science-fiction de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières. Produit pour 170 millions d'euros, le film est le projet le plus cher de l'histoire du cinéma européen, et les premières critiques ont été mitigées outre-Atlantique, certains criant au chef d'oeuvre et d'autres à la catastrophe. En France, c'est mercredi prochain, le 26 juillet, que "Valérian" verra le jour.
Mais Luc Besson pense déjà à la suite. Interrogé par "Deadline", le réalisateur français avoue qu'il n'hésitera pas à replonger dans le monde imaginé par Christin et Mézières. "Je serai le plus heureux du monde si le film fonctionne et que je peux en faire un deuxième et un troisième. Je signe tout de suite ! Je suis déjà prêt à repartir pour un deuxième et un troisième volet", avoue-t-il ainsi. Mais le succès doit être au rendez-vous pour le premier film, et pas seulement côté financier.
"Ca ne sera possible que si le premier film rencontre un succès assez important. Et je ne parle pas seulement d'argent. C'est un peu plus compliqué que ça. C'est un ressenti, aussi", poursuit-il. "J'ai besoin de ressentir un enthousiasme. Que le public à travers le monde envoie des messages en disant 'Oh mon Dieu, s'il vous plaît, faites-en un autre !' Si je ressens ce message, alors j'irai. Mais pas si ce ne sont que les fans les plus extrêmes, et que le reste du monde déteste le film", assure-t-il.
Interrogé sur un chiffre, Luc Besson renvoie à "Lucy", son film porté par Scarlett Johansson qui a généré plus de 460 millions de dollars dans le monde en 2014. "Si on atteint le même genre de score, alors on est bon. Mais il faut ressentir cette envie. Avec 'Le Cinquième élément', je n'ai jamais pensé à faire une suite", révèle-t-il, expliquant qu'à l'époque, l'accueil reçu par le film outre-Atlantique avait été décevant. "Le pays où le film a le moins marché était les Etats-Unis, alors qu'il a très bien fonctionné dans beaucoup de pays", se rappelle-t-il.