L'entrée de "Valeurs actuelles" placardée. Dans la nuit de lundi à mardi, l'entrée des locaux de l'hebdomadaire, situés dans le XVIe arrondissement de Paris, a été recouverte d'affiches aux slogans hostiles : "'Valeurs Actuelles défigure le journalisme", "'Valeurs Actuelles' collabos de la violence patriarcale" ou encore "'Valeurs Actuelles' = soutien aux prédateurs". Le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, s'en est ému dans une vidéo publiée cet après-midi sur le site du journal. Si "Valeurs actuelles" a décidé de porter plainte, son responsable a préféré tourner en dérision cette action sauvage dans sa séquence.
La vidéo, sous-titrée en écriture inclusive, montre le responsable face aux affiches. "On a eu droit à un petit comité d'accueil de nos nouvelles copines féministes", ironise-t-il. "Tout cela est extrêmement nuancé, surtout c'est assez intéressant de voir les méthodes utilisées. Il y a aussi une très bonne blague là-bas, 'Valeurs inactuelles', personne ne l'avait jamais faite", poursuit-il sur le même ton. Et de conclure : "Ce qui est très intéressant, comme d'habitude, c'est que vous avez des gens qui se revendiquent de la tolérance et du progrès mais qui en réalité viennent de manière nocturne et cachée évidemment, placarder nos murs et comme toujours, se cachent très courageusement. Et puis vous avez les gens en face, nous, qui assumons nos positions, qui écrivons nos articles avec nos noms".
Joint par puremedias.com, Geoffroy Lejeune affirme que c'est la première fois que son hebdomadaire est visé par une action de ce type. Il se souvient cependant d'une tentative d'intrusion survenue en 2015 au lendemain de l'attentat de "Charlie Hebdo", par "un islamiste armé d'un tournevis", qui avait été stoppé net par deux policiers en faction devant l'entrée.
Pour le directeur de la rédaction, l'affichage sauvage dont a été victime "Valeurs actuelles" est une action en représailles à un article récent consacré aux affiches sauvages "anti-féminicides" qui ont fleuri un peu partout dans Paris ces dernières semaines. Le papier condamnait autant le mode d'action que le message véhiculé. "Il suffirait pourtant à ces pasionarias de prendre un peu de hauteur pour appréhender et défendre pertinemment cette cause. Cela leur éviterait du reste de gaspiller du temps en peinture et de l'argent en amendes", pouvait-on y lire en substance.
"Je pense que ce sont les mêmes qui, pour se venger, sont venues chez nous. Il ne faut pas laisser passer ça, il ne faut pas s'y habituer", estime aujourd'hui Geoffroy Lejeune. puremedias.com vous propose de découvrir ci-dessous la vidéo publiée par "Valeurs actuelles".