Un cri de colère. Ce matin, à 7h40, Jean-Michel Aphatie proposait un nouvel éditorial quotidien dans la matinale de Nikos Aliagas sur Europe 1. L'éditorialiste est évidemment revenu sur les mesures annoncées hier par Edouard Philippe, notamment le moratoire sur les taxes sur le carburant, pour tenter d'apaiser la colère des Gilets jaunes. Évoquant le "recul du gouvernement," Jean-Michel Aphatie a d'abord estimé qu'Emmanuel Macron et Edouard Philippe étaient en train de "commettre une erreur". L'éditorialiste a fustigé des "erreurs psychologiques" qui vont "pousser les gens à manifester".
"Il faut être sans complaisance avec les leaders des Gilets jaunes ! Il y aura des casseurs ! Les leaders des Gilets jaunes savent que des Gilets jaunes se transforment en casseurs dans les manifestations ! Ceux qui appellent aux manifestations, ils appellent et organisent la violence pour obtenir satisfaction", s'est-il ensuite agacé. "Ça, c'est un viol de la démocratie ! Un syndicat se comporterait comme ça, on hurlerait contre lui ! Et là on invite les Gilets jaunes sur les plateaux, on leur demande s'il faut aller manifester !", s'est ensuite offusqué l'éditorialiste d'Europe 1.
Jean-Michel Aphatie a ensuite fustigé la "complaisance inouïe" des responsables politiques, "fascinés par la violence". "Ils sont complices de ce viol", s'est-il insurgé. "Dans cette crise, très profonde, que nous vivons, il y a l'oubli des valeurs et des principes qui fondent les libertés publiques. De tout ce qu'on voit, c'est ça le plus triste ! Nous somme en train de mettre par terre la démocratie !", s'est-il ensuite étranglé. "Je vous trouve particulièrement remonté ce matin", a observé Nikos Aliagas. "Quand je n'entends pas des responsables politiques dirent que le samedi qui se profile peut être une boucherie et qu'il faudrait que nous gardions tous la tête froide, je me dis qu'il y a des gens qui sont capables de tout marchander pour le pouvoir", a-t-il lâché. puremedias.com vous propose de réécouter cette séquence.