24 heures et puis s'en va. Le patron de la nouvelle télévision publique grecque NERIT (Nouvelle Radio Internet Télévision Grecque), Giorgos Prosopakis, n'aura pas tenu longtemps. Comme le rapporte l'AFP, il a ainsi dû démissionner un jour seulement après la grande renaissance de la télévision publique grecque, dimanche soir.
Pour expliquer cette éviction, le président du conseil de surveillance, Theodore Fortsakis, a évoqué des "mésententes" avec Giorgos Prosopakis, qu'il avait pourtant lui-même nommé en octobre dernier. Theodore Fortsakis a annoncé dans la foulée la nomination d'un nouveau président, Antonis Makrydimitris, professeur de sciences administratives à l'Université d'Athènes. De son côté, l'ancien patron, Giorgos Prosopakis, a expliqué son limogeage à un journal grec en évoquant sa tentative de mettre un frein à des irrégularités et des conflits d'intérêt dans la sélection des futures émissions de la nouvelle télévision publique grecque. Cette initiative aurait déplu au conseil de surveillance qui a finalement préféré l'évincer.
Dimanche soir, la télévision publique grecque avait recommencé à émettre presqu'un an après son interruption par le gouvernement le 11 juin dernier. Pour justifier sa décision, ce dernier avait à l'époque pointé du doigt la "mauvaise gestion" de l'entreprise publique depuis plusieurs années. Athènes espèrait aussi réaliser 300 millions d'euros d'économies par an grâce à cet arrêt.
Une semaine après cette coupure brutale et le tollé international qu'elle avait provoqué, le Conseil d'Etat grec, saisi en urgence par le syndicat de l'ERT (nom de l'ancienne télévision publique), décidait de suspendre la fermeture et ordonnait une réouverture partielle de la télévision publique avec la chaîne DT. Selon le gouvernement, la nouvelle télévision publique grecque baptisé NERIT est censée incarner une télévision "indépendante" avec une "entité plus petite qui montre du respect pour l'argent des Grecs".