Justice
Accord en vue entre Lagardère et Vivendi sur l'énorme trésorerie de Canal+
Publié le 31 mai 2013 à 13:20
Par Julien Bellver
Selon Le Monde, les deux parties vont régler leur différend loin des tribunaux.
Arnaud Lagardère, président du groupe éponyme. Arnaud Lagardère, président du groupe éponyme.© Abaca
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Une histoire de gros sous. En février dernier, le groupe Lagardère déclarait la guerre à Canal+ en assignant en justice Vivendi devant le Tribunal de commerce de Paris. Vivendi et Lagardère sont co-actionnaires de Canal+ France, respectivement à hauteur de 80% et 20% du capital. Canal+ France et Vivendi sont liés par une convention qui permet à Vivendi de faire "remonter" la trésorerie de Canal+ au niveau du conglomérat.

Mais devant la justice, Lagardère réclamait l'annulation de cette convention et la restitution des sommes déjà "remontées", soit 1,6 milliard d'euros. Comprenez qu'en tant qu'actionnaire de Canal+, Lagardère se plaint de ne pas toucher de dividendes que seul l'actionnaire majoritaire, Vivendi, peut décider de verser. Selon Le Monde, le président du tribunal qui instruit l'affaire, a pris l'initiative de proposer aux deux parties une médiation. Elles l'auraient acceptée, selon notre confrère.

Sortie de Canal+

Rappelons que Lagardère cherche depuis de longs mois à sortir du capital de Canal+ France, malgré les récentes déclarations d'Arnaud Lagardère dans les médias à propos de son intérêt pour racheter la chaîne cryptée. Un coup de bluff pour les observateurs. Dans le cadre d'une sortie pure et simple, Vivendi et Arnaud Lagardère ne se sont jamais entendus pas sur les prix, le premier valorisant la part du second à 800 millions d'euros, près de deux fois moins que le montant attendu.

Dans un communiqué publié début d'année, Vivendi parlait d'une "tentative de déstabilisation" pour le forcer à racheter la participation de Lagardère dans Canal+ France. Lagardère avait aussi envisagé d'introduire sa participation sur les marchés boursiers mais l'opération a capoté face à l'atonie de la bourse. Cette médiation entre les deux groupes, loin des tribunaux, devrait se tenir "dans le plus grand secret", écrit Le Monde. Les termes de l'accord ne seront donc pas publics.

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