Eric Zemmour restera sur le canal 16. Selon l'AFP, CNews a décidé de conserver sur son antenne son polémiste vedette de "Face à l'info", bien que celui-ci soit visé par plusieurs accusations d'agressions sexuelles. Le groupe Canal+ n'a pas souhaité faire plus de commentaires à ce sujet. L'avocat d'Eric Zemmour s'est quant à lui refusé à tout commentaire, tout comme "Le Figaro" qui emploie l'écrivain en tant qu'éditorialiste. L'AFP précise qu'à ce jour, aucune plainte n'a été déposée.
Jeudi dernier, dans une enquête publiée sur son site, "Mediapart" a révélé plusieurs accusations d'agressions sexuelles visant Eric Zemmour. Tout est parti de la prise de parole sur Facebook de Gaëlle Lenfant, conseillère municipale d'opposition à Aix-en-Provence. Ex-responsable du Parti socialiste, elle a raconté le 24 avril dernier avoir été embrassée de force par Eric Zemmour lors de l'université d'été de La Rochelle de son parti, au milieu des années 2000.
Le média co-fondé par Edwy Plenel a recueilli des témoignages confirmant la version de la jeune quinquagénaire, à l'image de celui de son ex-mari ou de ses amis. Quelques jours après, une journaliste et auteure belge, Aurore Van Opstal, a à son tour témoigné, cette fois sur Twitter, racontant s'être fait caresser la cuisse "jusqu'à l'entrejambe" dans un café parisien par le même homme. Jointe par le média en ligne, la jeune femme de 31 ans a affirmé que les faits s'étaient déroulés en 2009, en présence de son père, grand fan d'Eric Zemmour et sans que celui-ci ne se soit aperçu de rien. Là-aussi, l'entourage proche de la victime présumée a confirmé à "Mediapart" avoir été mis dans la confidence.
La chaîne info du groupe Canal+ ne semble pas très affectée par les condamnations de son polémiste. Déjà condamnée pour provocation à la discrimination raciale et provocation à la haine religieuse, Eric Zemmour a souvent été la cible de critiques depuis sa mise à l'antenne quotidienne sur CNews en 2019. La chaîne a même été condamnée à 200.000 euros d'amende à la suite de ses propos sur les "mineurs isolés" après les avoir traités de "violeurs", d'"assassins" et de "voleurs".