Récompensée à cinq reprises lors des Billboard Music Awards dimanche, Adele a de quoi avoir le sourire. La chanteuse britannique confirme de mois en mois et d'année en année son statut d'exception, écoulant des disques par millions comme si l'industrie musicale n'avait jamais connu la crise. En novembre dernier, son album "25" a même signé le meilleur démarrage de tous les temps aux Etats-Unis, passant la barre des 3 millions de ventes en sept jours seulement !
Un tel succès dans un tel contexte fait d'elle la poule aux oeufs d'or, et Sony Music l'a bien compris. La major n'a donc pas hésité à casser sa tirelire pour convaincre Adele de la rejoindre une fois l'exploitation de son album "25" terminée. En effet, le contrat de la star avec sa maison de disques actuelle, le label indépendant XL Recordings, a été signé quand elle avait 19 ans et arrive à échéance après la sortie de "25". Et c'est donc Columbia, label de Sony Music, qui a décroché la plus grosse vendeuse de disques de la planète.
Selon le "Guardian", Sony aurait en effet mis 90 millions de livres sur la table, soit près de 118 millions d'euros, pour obtenir les droits sur les prochains albums de la star. Le quotidien britannique ne révèle pas en revanche pour combien d'albums ce contrat lie Adele à Sony, et il précise que cette somme mirobolante ne sera a priori versée que si certains objectifs et seuils de ventes sont atteints par les albums et singles concernés.
Si Adele touche effectivement ces 118 millions d'euros, il s'agira du contrat le plus lucratif de l'histoire de la musique. Il faut remonter à 2002, une toute autre époque, pour trouver un montant proche de celui d'Adele. Cette année-là, Robbie Williams avait décroché un contrat de 80 millions de livres (105 millions d'euros) avec EMI tandis qu'un an plus tôt, Whitney Houston avait signé le plus gros contrat pour une artiste féminine avec 92 millions d'euros à la clé.
Le "Guardian" précise enfin que le contrat a été signé à Noël dernier. Du coup, quand Adele est montée sur la scène des Brit Awards en février dernier pour défendre Kesha, elle était déjà engagée auprès de Sony. Cela ne l'a pas empêchée de leur envoyer une pique. "Je tiens à remercier mon manager et ma maison de disques, qui sont fiers que je sois une femme et qui m'encouragent", a-t-elle lâché au sujet de XL Recordings. Kesha, elle, est signée chez... Sony, qui refuse de la libérer de son contrat avec son producteur Dr Luke, qu'elle accuse de viol.