Qui est "Nygo Sagan", le premier témoin à avoir dénoncé les conditions de tournage lors du décès de Gérald Babin sur le tournage de "Koh-Lanta" ? Alors que Télérama affirmait lundi que celui-ci n'était pas présent sur l'île et n'était qu'un proche d'un membre de l'équipe d'ALP, l'auteur des différents témoignages sort du silence dans un entretien publié par nos confrères de Télé Obs. Il déclare avoir été "choqué" par la différence de discours entre ce qu'on lui a rapporté et la version défendue par TF1 et ALP, producteur de "Koh-Lanta".
"Quand j'ai écrit le premier mail à Arrêt sur images, je n'imaginais pas un tel impact. Qui pouvait penser que les choses allaient prendre une tournure judiciaire ? Mon but était qu'au moins un journal enquête et recoupe les informations que m'avait données Patrick. Je pensais être un déclencheur, j'ai été étonné d'être le seul à parler" se justifie "Nygo Sagan", précisant avoir donné son témoignage - qu'il considère comme "un geste citoyen" - à Arrêt sur images, "parce qu'ils ont été les premiers à rappeler."
Néanmoins, si l'auteur des témoignages assure avoir multiplié les sources au fil des semaines, notamment après le suicide de Thierry Costa, le médecin du jeu, il assure ne pas avoir de motivations professionnelles ou économiques. "Je n'ai pas d'autre intérêt que de faire en sorte que la lumière soit faite sur cette affaire" affirme-t-il. De plus, "Nygo Sagan" ne se sent "pas du tout responsable" du décès de Thierry Costa. "Personne ne pouvait l'imaginer. (...) J'estime pour ma part que mon mail ne mettait pas du tout en avant la responsabilité de Thierry Costa, si jamais il en a une" poursuit-il.
"Si responsable il y a, pour moi, c'est avant tout celle d'un système global, capable de mettre une pression incroyable sur les gens" enchaîne l'auteur des témoignages. Dans les colonnes de Télé Obs, "Nygo Sagan" reconnaît que sa démarche peut être "critiquable". Il assure également avoir donné à Arrêt sur images son identité ainsi que celle du véritable témoin sur place mais ne pas avoir prévenu ce dernier de la publication des témoignages. "J'ai pensé que c'était la meilleure façon de le protéger" juge-t-il. Enfin, s'il admet être l'auteur du premier témoignage, il dément être l'auteur des six autres sources recoupées par Arrêt sur images, quelques semaines plus tard.