Il y a un an, Alessandra Sublet surprenait tous les observateurs du PAF en quittant M6, où elle était à la tête de plusieurs émissions à succès. Mais aujourd'hui, peu doutent encore du bien-fondé de sa décision. L'animatrice a en effet pris la tête du magazine C à vous, un divertissement qu'elle anime chaque jour sur France 5 à 19h. Et dans cette case particulièrement difficile, l'émission a rapidement trouvé sa place et pris son rythme de croisière, réunissant en moyenne plus de 550..000 téléspectateurs le mois dernier.
A l'occasion de la fin de la saison - et du lancement de la nouvelle version d'Ozap, dont elle est la rédactrice en chef d'un jour -, Alessandra Sublet nous a accordé un entretien. Elle revient en détail sur ce qui fait la spécificité de l'émission, et affirme haut et fort qu'elle n'abandonnera ce concept et cette équipe pour rien au monde, même si cela implique de dire non à de gros programmes sur des grandes chaînes. L'animatrice évoque également la gestion de son image, les jalousies et les convoitises qui viennent avec le succès, et même les propositions qu'on lui a faites pour jouer la comédie.
Est-ce qu'il y a eu lors du lancement de l'émission une période de rodage, où vous avez dû faire des ajustements ?
Alors, bizarrement le début n'était pas si bancal que ça, parce qu'il s'est passé quelque chose dans cette émission qui est de fait certainement assez rare, c'est que la mayonnaise entre nous, c'est à dire l'équipe à l'antenne, a pris très vite. Parce que peut-être qu'on avait tous envie de faire cette émission, qu'on s'est tous trouvés... C'est comme une histoire d'amour entre guillemets, on n'explique pas pourquoi l'alchimie est là ou pas. Je pense aussi qu'on n'avait pas d'ambition autre que de faire notre travail correctement et de prendre du plaisir, et la plus belle satisfaction qu'on a, c'est de voir qu'aujourd'hui les gens en prennent aussi.
Vous parliez, quand vous faisiez partie de La Matinale sur Canal+, d'une ambiance familiale. C'est quelque chose que vous avez retrouvé, donc ?
Vous avez raison, à l'époque où je travaillais à Canal, effectivement, je disais que sur La Matinale avec Bruce Toussaint, Marie Colmant et Stéphanie Renouvin, on avait trouvé cette ambiance-là, qui était une vraie ambiance famille. Elle était due au fait que quand on se lève à 5 heures du matin et qu'on se retrouve très tôt le matin, on est forcément obligé d'être comme on est. Et finalement, cette émission, de par la cuisine et le concept, on est aussi obligé d'être un peu comme ça. Et personne ne peut vraiment tricher, même les invités parce qu'ils se retrouvent dans une atmosphère assez chaleureuse. Donc oui, pour être honnête, il y a ça, et c'est aussi comme ça que je suis moi. Je pense que je ne suis pas faite pour voler seule, et que je préfère voler en équipe, et en tout cas, cette équipe-là me réussit, et réussit à l'émission.
Vous pouvez voler en équipe, mais avec une équipe derrière les caméras, pas forcément devant, ou autour d'une table...
Oui, mais je suis convaincue que le succès de ce programme aujourd'hui est dû au fait que quand les gens zappent sur C à vous, ils tombent aussi sur une bande, sur une équipe de gens qui ont le sourire, qui sont chaleureux, parce qu'en ce moment, depuis quelques temps, on a besoin de ça, on a besoin d'avoir des gens qui ont le sourire, qui sont positifs, on a besoin d'avoir des gens, même si on n'annonce pas toujours des bonnes nouvelles, qui le font avec sincérité. Et ça manque cruellement en télé.
Quel est l'invité ou l'événement qui vous a le plus marqué cette saison... s'il y en a un ?
C'est compliqué, parce que finalement, tous ont eu leur moment de surprise aussi. C'est à dire que beaucoup de ces invités sont des gens qui vont sur d'autres plateaux pour leur promotion, ou sont invités dans un cadre autre d'ailleurs. C'est les premiers étonnés quand on sort de l'émission, c'est les premiers qui nous disent « c'est fou on est bien ici », « on passe un bon moment », « ah c'est déjà fini »... Ce n'est pas du tout pour nous faire mousser que je dis ça, c'est juste que peut-être que nous aussi on les découvre différemment. Je pense à Bernard Henri Levy, à Jean D'ormesson, à Valéry Giscard d'Estaing... Je pense à une interview entre guillemets atypique que j'ai eue avec François Hollande, et que je n'appellerais pas une boulette, que j'appellerais un moment de sincérité. Je pense à Jeanne Moreau qui m'a envoyé un mail pour me remercier... Voilà, je pense à tous ces gens qui sont des gens pour qui j'ai beaucoup de respect, qui ont l'habitude de traîner leurs guêtres entre guillemets sur des plateaux de télévision, et qui juste, pour une fois, ont senti qu'il y avait de la sincérité et qu'ils ne pouvaient qu'être que sincères. Donc je souhaite que cette émission reste comme ça. Pour rien au monde, elle ne bougera de France 5 parce que c'est aussi ce qui fait qu'on a la paix, qu'on est tranquille, et qu'on est dans notre cocon. Et qu'on ait 700..000, un million ou... six millions de téléspectateurs, je pense que mon travail, je le ferais de la même façon.
Et comment ça se passe, justement, la sélection des invités ? Y a-t-il des gens que vous avez peur d'inviter, qui ne se livreraient peut-être pas assez... ?
Il n'y a pas de sélection. En fait, on invite au gré des programmations et de la promotion de certains invités. En début de semaine, par exemple, on recevait Alain Ducasse. Ca faisait un petit moment qu'on voulait recevoir des grands chefs dans cette émission, non pas parce qu'on a une cuisine qui le vaut bien, mais parce que ce sont des personnalités très intéressantes, au même titre que quand on reçoit Guillaume Musso, qui est un auteur à succès, on ne sait pas forcément qui il est, ce qu'il a fait, et donc c'est intéressant de les recevoir. Et Alain Ducasse, ça me tenait à coeur, tout comme l'équipe, d'abord parce qu'il y a l'aspect cuisine, et ensuite quand vous regardez le parcours de ce garçon, c'est juste exceptionnel. Donc on a envie de le faire connaître aux gens - pas de le faire connaître parce qu'on sait très bien qu'il est mondialement connu - mais de le voir comme on ne le connaît pas. Pas uniquement aux fourneaux, pas uniquement à nous parler de cuisine, mais de nous parler de sa vie, de lui, et j'espère que c'est ce qui en est ressorti en tout cas.
L'audience de l'émission est très bonne, et surtout, ça a démarré très vite. Vous vous attendiez à un succès aussi rapide, d'autant que sur la TNT, généralement, ce sont les marques établies qui fonctionnent le mieux...
Sur la TNT, justement, je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de marques installées, il y a plutôt beaucoup de nouveautés. Et c'est ce qui est bien en tout cas. Sans la TNT, C à vous n'aurait pas pu se faire, j'en suis convaincue, donc déjà je mets un point d'honneur à dire que je suis fière d'être sur la TNT, sincèrement. Aujourd'hui, tout le monde dit que finalement, ça pourrait débarquer comme ça sur une chaîne hertzienne, et je n'y crois absolument pas. Mais les audiences, je ne les explique pas. Je vais vous dire encore une fois, et vous allez croire que je fais de la langue de bois, mais je ne demande jamais les audiences à mon producteur. Jamais. Il sait que je m'en désinteresse complètement, de la même façon que quand on m'appelait sur M6 « Oh lala L'amour est dans le pré, Oh la la Incroyable Talent c'est fou comme ça marche bien »... D'abord, je n'avais pas l'impression d'y être pour grand-chose. Là, je me sens concernée, mais ça ne change pas la façon dont je travaille. C'est-à-dire que tant mieux si les gens sont au rendez-vous, tant mieux si la bonne humeur que je mets à faire en sorte que cette émission roule, est ressentie, parce que c'est ça le plus important. Ne me demandez pas d'expliquer pourquoi ça marche. Mais je pense que la spontanéité et le naturel de l'équipe y sont pour beaucoup.
Avec le succès viennent forcément les sollicitations, et apparemment, on vous a fait pas mal de propositions, y compris du côté des grandes chaînes...
Oui, mais encore une fois, ce qui est fou en télévision, c'est que... Ce que je suis aujourd'hui dans C à vous, c'est ce que j'aurais pu être déjà il y a quelques années. Donc je ne tombe pas des nues quand on me propose d'autres choses sur des grosses chaînes, et des choses qui m'auraient certainement plu à une époque. Et peut-être que ça devrait m'attirer parce qu'il y a plus d'audience, et qu'il y a peut-être plus d'argent - on va être très honnête. Sauf qu'aujourd'hui, je me dis que finalement, je dois à mon producteur et à Philippe Vilamitjana, le directeur des programmes de France Télé, d'avoir vu qui je suis. Pour le coup, eux, ils ont vu en moi ce que je pouvais faire. Je trouve qu'aujourd'hui on exploite les animateurs - je ne parle pas des journalistes, je fais la distinction entre les deux - par rapport aux formats qu'on a, et pas par rapport à leur personnalité, et moi c'est ce qui me gênait. Si certains acceptent, ça ne me pose pas de problème, mais moi, j'en avais marre de ce système-là. J'avais envie d'être comme je suis, et on m'a laissé cette liberté-là sur France 5. Donc pour rien au monde je ne bougerais, déjà, parce que cette liberté-là, je ne l'aurais jamais ailleurs. Et puis il y a une reconnaissance. Moi, je suis quelqu'un de fidèle. Tant que cette émission aura du succès, et tant que j'aurais envie - parce qu'il faut aussi se poser la question à l'envers, c'est-à-dire que je ne suis pas accrochée au métier que je fais. Je l'aime sincèrement, mais si demain je n'ai plus envie, même si ça marche, je pense que je m'arrêterais. Mais oui, j'ai la reconnaissance du ventre, la reconnaissance de ces gens qui ont vu en moi ce que je pouvais faire, et en plus, j'avais cette farouche volonté de démontrer que si j'avais décidé d'arrêter M6, c'était aussi pour pouvoir un jour voler de mes propres ailes ailleurs.
Mais on peut s'imaginer aussi qu'on ne vous demande pas d'arrêter, mais qu'on vous propose des choses en plus...
Oui, mais je n'ai pas envie. Non, c'est vrai ! Je pourrais multiplier mon salaire et partir sur une grosse chaîne. Mais sincèrement, ça n'a aucun poids par rapport au plaisir que je prends chaque jour dans cette émission. Et c'est sincère ! La preuve, je ne le fais pas ! Je pourrais vous le dire, et démontrer le contraire. Mais je suis partie d'une chaîne hertzienne, sans savoir où j'allais. J'atterris sur une chaîne de la TNT, avec une émission qui marche, et aujourd'hui on vient me chercher. Pardonnez-moi, mais j'ai aussi le droit de choisir. Et mon choix est fait. Et franchement, je n'irai pas ailleurs.
Vous avez récemment dit chez Thomas Hugues que cette émission était votre programme de rêve... Du coup, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter d'autre ? Il n'y a aucune autre proposition qui vous fasse rêver ?
C'est compliqué... C'est-à-dire que, je suis très flattée par les propositions qu'on me fait par ailleurs. Encore une fois, je suis la première à me dire que c'est fou. Mais d'un autre côté, j'ai une quotidienne, en direct. Qu'est-ce qu'on pourrait me souhaiter de plus ? De l'avoir sur une chaîne hertzienne ? Ca changerait quoi ? L'audience ? Pour que je devienne quoi... ? Plus connue ? Non mais franchement, ce n'est pas du tout ce qui m'intéresse. Je reçois quand même une personnalité chaque jour. Je ne suis pas sur une chaîne regardante, donc je peux recevoir tout le monde : promotion, pas promotion, des jeunes, des moins jeunes, des anciens, des moins anciens, des gens qui sont encore en fonction, d'autres non... Donc je m'enrichis comme jamais je me suis enrichie dans la vie.
La préparation de l'émission n'est pas forcément aussi agréable selon les invités, je suppose...
C'est vrai, parfois, il faut aller au théâtre, lire des livres qui ne sont pas forcément de ma culture, et je me fais vraiment violence ! (Rires) Et d'ailleurs, face aux invités, je ne me gêne pas pour leur dire, et on en rigole. Quand il faut aller voir une pièce de théâtre de 2h30 sur la psychologie freudienne, et qu'au bout d'une heure je me dis... « il reste encore une heure ! » (Rires) Mais ça fait partie de mon métier, et j'apprécie que les gens viennent, et je trouve normal de le faire. Mais... qu'est-ce que je pourrais avoir de mieux ? Si quelqu'un, un jour, me propose mieux, et que j'ai aussi l'envie... Mais pour l'instant... Et ce n'est pas un rêve, parce que je ne suis pas une petite fille, je n'habite pas dans le monde des Bisounours. Mais je pense qu'il y a beaucoup d'animateurs, voire même de journalistes, qui aimeraient recevoir les gens comme je les reçois chaque jour en direct - sur France 5 ou pas d'ailleurs, mais en tout cas c'est la chaîne qui m'a fait confiance.
Comment gérez-vous votre image ?
Déjà, il y a des gens qui s'occupent de ça pour vous. C'est un luxe dans ce métier-là. J'ai un parti pris qui est de dire « je n'ai pas d'annonce officielle à faire tous les quatre matins ». C'est vrai que je refuse beaucoup d'interviews, parce que, à un moment donné, à part expliquer ce que je suis en train de vous dire, à savoir que je m'éclate et que c'est super, bon bah voilà. Je ne suis pas le porte-parole d'une association, je n'ai pas une expérience exceptionnelle du métier non plus, pour pouvoir avertir les plus jeunes qui arrivent, de ce qu'il faut faire ou pas. J'estime que mes invités existent et que moi en tant que telle, je suis là pour les servir et pas pour me servir. Donc c'est difficile c'est vrai, il faut le dire, de "driver" son image. C'est difficile de ne pas écorner les susceptibilités des uns et des autres.
Vous avez peur qu'on dise que vous prenez la grosse tête ?
C'est vrai que c'est difficile parce que des fois vous passez pour la petite nana qui monte et qui prend le melon. Mais en fait non, je suis quelqu'un de discret et j'ai envie de le rester. Le peu de choses que je fais, j'ai envie que ce soit de qualité. Et voilà, je le fais au "feeling", comme j'ai fait le reste d'ailleurs. Mais vous ne me verrez pas de partout. Ca c'est sûr. Je n'aime pas m'exposer, en fait, pour être honnête. Donc quand je le fais, c'est vraiment que je prends plaisir à le faire parce que le projet est sympa, ou alors parce qu'il faut le faire - parce que de temps en temps, il faut aussi faire exister l'émission. Mais proportionnellement à ce qu'on a fait dans la presse - je ne dis pas que la presse n'y est pour rien, attention - si les gens sont venus, c'est aussi parce que, à un moment donné, ils ont zappé, ils ont trouvé ça sympa, et ils sont restés. Donc peut-être que s'il y avait eu plus d'articles, on aurait eu plus de monde, mais je ne suis pas sure de ça non plus.
En restant sur l'image... le fait d'avoir fait de la pub pour un micro-ondes, ça s'inscrit comment dans votre communication ?
Ah mais ça c'est top. Je vais vous dire, à l'époque où je travaillais chez M6, Samsung était venu me voir et on avait discuté avec eux de projets qu'ils avaient pour de la pub papier. Et quand le projet est en adéquation avec ce que vous aimez faire, que vous avez passé un bon moment, parce que l'équipe je la connais, et qu'en plus les figurantes qui sont derrière la photo sont ma meilleure amie et ma soeur (rires), je passe une journée à m'amuser. Oui je prends de l'argent, mais encore une fois, il faut arrêter dans ce pays d'être langue de bois avec ça. Le jour où je ne ferai plus ce métier et le jour où donc, on ne me proposera plus ce genre de choses, je serais peut-être bien contente d'avoir mis de l'argent de côté pour faire autre chose. Donc je ne dis pas oui à tout. C'est la seule chose que j'ai faite, et c'est peut-être la seule chose que je ferai, mais après tout, je n'ai pas à me justifier de ça.
Ca vous gêne, qu'on parle de ça ?
Pas du tout. Mais quand je vois, par exemple, sur le site de Jean-Marc Morandini, qui ne parle jamais de l'émission et qui profite de cette occasion pour dire « Alessandra Sublet fait de la pub pour un micro-ondes », je trouve que c'est petit. Et j'en profite, lors de cette interview, pour le dire. Parce que encore une fois, je n'ai rien contre Jean-Marc Morandini, mais je trouve juste que, à un moment donné, il faut que les gens qui fassent ce métier soient objectifs et que, quand ils ne le sont pas, j'ai le droit de le dire. Voilà, donc là, je le dis. Mais ça ne me froisse pas. Je le note. Et j'assume ce que je dis. D'ailleurs je suis la première à prendre les journalistes en ligne, preuve à l'appui, pour dire quand je suis contente ou pas. Je ne suis pas Madonna et je pense être suffisamment accessible pour qu'on puisse se parler. Maintenant, les guéguerres, c'est d'une débilité affligeante, on se croirait à la maternelle.
On parlait des convoitises que crée le succès, mais il est aussi à l'origine de jalousies. On a même accusé l'émission de mentir sur ses audiences...
Mais c'est ça qui est fou ! Les audiences, c'est un truc qui est acté. Il y a une maison qui s'appelle Mediamétrie et qui nous donne chaque jour (moi je ne l'ai pas sur mon portable, mais mon producteur oui) la part d'audience que vous faites et le nombre de téléspectateurs. Ca ne peut pas s'inventer ça. Alors oui, on peut prendre les chiffres qui nous arrangent, mais il se trouve que nous, à chaque fois qu'on a fait un communiqué - et le dernier est celui où Julien Doré est venu pour le week-end de Pâques, où effectivement, en fin d'émission, on était au dessus du million de téléspectateurs - je ne peux pas l'inventer ! C'est la vérité. Quand on fait un week-end de Pentecôte, où on travaille, alors que les autres ne travaillent pas, et nous ça nous fait plaisir, et qu'on fait un bon score, c'est normal qu'on le dise. Et c'est de bonne guerre. Bien sûr qu'on ne ment pas. Moi je renvoie cette question à ceux qui, sur leur site internet, ou par le biais de certains sites internet, font valoir des chiffres qui ne sont pas des chiffres objectifs. Ca s'arrête là. Et là pour le coup, c'est l'animatrice qui vous parle. Je ne devrais même pas le faire. Je ne devrais pas répondre à cette question et vous dire : « je m'en lave les mains parce que tout ce qui est audiences je n'en parlerai pas ». Mais je ne suis pas langue de bois. Le jour où ça marchera moins, je vous dirais : « bah oui, les audiences le prouvent ». Mais franchement, je vous le dis, ça ne change rien. Et ce n'est pas grave si un tel fait moins ou un tel fait plus, il y a de la place pour tout le monde.
Et quand on vous compare au Grand Journal, ça vous fait sourire, ça vous agace... ?
Quand on commence à nous comparer avec Le Grand Journal de Canal+, moi je fais des grands yeux, car ce sont deux émissions différentes. Je suis la première à 20h à zapper sur Le Grand Journal pour écouter et regarder Michel Denisot parce que j'aime cette émission. Quand on s'est rencontrés d'ailleurs, à Cannes, Michel a dit quelque chose de très intéressant, c'est qu'il y a de la place pour les deux ! Donc il n'y a pas de problème. Encore une fois, on ne va pas faire la guerre à Canal +, qui est une chaîne qui a beaucoup plus de budget et qui est installée depuis sept saisons, et faire des comparaisons avec une chaîne comme France 5 qui commence tout juste, avec son petit format qui s'appelle C à vous. La comparaison est flatteuse, vraiment, mais ça ne m'intéresse pas de la commenter.
Que va-t-il se passer cet été ?
Alors en revanche cet été, on ne travaille pas. Moi je fais ce métier pour les grandes vacances, Monsieur (rires). C'est comme à l'école.
Pourtant il y a d'autres programmes qui continuent, en changeant de présentateur, surtout sur France 5 d'ailleurs...
On ne s'est même pas posé la question. Les programmes s'arrêtent fin juin. Voilà, donc on est direct jusqu'au 25 juin. Je pense qu'il y aura une semaine de best of jusqu'à la fin du mois de juin. Mais juillet et août, mon cher ami, nous ne ferons rien. Je vais vous dire, je ne boude pas mon plaisir. Deux mois de vacances, c'est juste merveilleux (rires).
Jouer la comédie, ça vous intéresserait ?
On me l'a proposé. C'est un vrai métier (rires). C'est un vrai métier, c'est à dire que je reçois des comédiens et des comédiennes dans mon émission et quand je vois, pour en côtoyer certains, le temps, la passion, la patience qu'il faut pour faire ce métier, je me dis que c'est une vraie vocation. Donc si demain on me proposait un rôle "sur mesure", qui correspondrait vraiment à ce que je suis et j'aurais vraiment juste à me mettre dedans, peut-être. Là c'est vrai, ça fait plusieurs fois qu'on me le propose cette année. Ce n'est pas que je me pose la question. C'est que j'aime vraiment mon métier et que je pense que c'est quand même deux métiers différents. Que m'apporterait le cinéma aujourd'hui ? La montée des marches de Cannes ? Le côté glamour pour côtoyer des gens qui sont hyper sympas ? Porter des belles robes ? Je n'ai pas d'autre intérêt que celui-ci, donc ce n'est pas la peine. Et pour l'instant, ce n'est pas dans mes cordes. Après il ne faut pas dire « Fontaine... », parce que peut-être qu'un jour, un projet va m'arriver sous les yeux et je me dirai « oh la la Alessandra, passe pas à côté de ça ». Mais pour l'instant, je prends tellement de plaisir à faire ce que je fais. En tout cas voilà, la télévision n'est pas un moyen d'arriver au cinéma comme peut-être pour beaucoup. Ce n'est pas un moyen, c'est mon métier. Donc je l'aime et ça suffit comme ça.
Donc on ne vous verra pas en vétérinaire, en médecin, en flic...
Non, je ne me vois pas dans une fiction française. En plus, je vais être très honnête avec vous, quitte à ce que demain je fasse quelque chose, autant que ce soit le grand écran, mon petit ami (rires).
Interview
Alessandra Sublet : "Je suis fière d'être sur la TNT"
Publié le 3 juin 2010 à 08:54
La rédactrice en chef exceptionnelle du nouveau Ozap revient sur le succès de C à vous, les convoitises et les jalousies qui accompagnent le succès, et... l'idée de jouer la comédie !
Alessandra Sublet© France 5 - Guyon
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