L'Express répond aux pirates informatiques. Victime d'un blocage de son site Internet hier soir suite à un édito très critique de son directeur de la publication Christophe Barbier envers le groupe de hackers Anonymous, le rédacteur en chef de L'Express Eric Mettout a tenu à publier une réaction juste après l'attaque. S'il s'est d'abord montré très virulent envers ce blocage sur Twitter - "Franchement les anonymous, vous avez rien d'autre à foutre que vous en prendre à un site de presse. Bande de connards !" - il a ensuite tenu à réagir de façon plus modérée.
Sur L'Express.fr, Eric Mettout précise que cette attaque - même si elle n'est pas revendiquée - émane de "quelques 'anonymous', ou s'en réclamant, a priori réunis derrière deux ou trois ordinateurs, pas plus" qui "ont décidé de venger leur honneur". Le rédacteur en chef réclame au passage que le collectif, dise "fort et clair" qu'il condamne cette "action imbécile" puisque ces membres l'ont fait "dans leur majorité" selon lui.
Si ces Anonymes n'hésitent par exemple pas à s'attaquer aux grandes maisons de disques, il est vrai que le groupe a toujours souhaité ne pas s'en prendre aux médias : "Pas d'attaque sur la presse. Ils ont le droit d'exprimer leur opinion, même si ce n'est pas la nôtre" peut-on ainsi lire sur la page Facebook des Anonymous français, qui semble indiquer qu'il s'agirait d'une action isolée et bien condamnée.
En fin d'après-midi, le site de L'Express avait été bloqué pendant une vingtaine de minutes - à partir de 18h15 - soit quelques heures après un édito sur iTélé de Christophe Barbier, directeur de la rédaction du magazine, qui avait mis le feu aux poudres : "On n'aime pas bien les lettres anonymes, il faut avoir le courage d'apparaître au grand jour et de ne pas faire les coups en douce" lançait-il alors, très critique envers les attaques de Anonymous contre les sites web du FBI ou de Universal, après la fermeture de Megaupload. "Il faut dire à ces Anonymes qu'ils ne sont pas des Robins des bois (...) Anonymes, vous êtes des voleurs" avait également laché l'éditorialiste qui, à ce moment-là, ne semblait pas du tout craindre un éventuel piratage de L'Express.fr : "On est blindés, pas de souci, on les attend".